Greboca  

Suport technique et veille technologique

Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.

C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...

Les logiciels libres

L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.

Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.

Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.

Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.

Blog de Stéphane Bortzmeyer  -  RFC 8246: HTTP Immutable Responses

 -  Septembre 2017 - 

Lorsqu'un serveur HTTP renvoie une réponse à un client, il peut indiquer une durée de vie maximale de la ressource transmise, avec l'en-tête Cache-Control: (RFC 7234). Mais cela ne donne qu'une durée maximale. La ressource peut quand même être modifiée avant la fin de cette période. Un client HTTP prudent va donc revalider la fraîcheur de cette ressource de temps en temps. L'extension décrite dans ce RFC permet de se dispenser de cette revalidation, en indiquant une durée minimale, pendant laquelle on est sûrs et certains que la ressource ne sera pas modifiée.

Le RFC prend l'exemple (section 1) d'un journal dont la page d'accueil indique une durée de vie maximale d'une heure :

Cache-Control: max-age=3600
    
Le client HTTP qui reçoit cet en-tête dans la réponse sait qu'il doit recontacter le serveur au bout d'une heure. Mais la page sera peut-être modifiée (par exemple en raison d'un évènement soudain et imprévu) avant qu'une heure soit écoulée. Le client est donc partagé entre la revalidation (qui risque de consommer des ressources pour rien, même si elle est moins coûteuse qu'un téléchargement complet, grâce aux trucs du RFC 7232) et le risque de servir à son utilisateur une ressource qui n'est désormais plus à jour. Le problème est d'autant plus ennuyeux que la revalidation d'une bête page Web qui comprend des photos peut générer beaucoup de requêtes, dont la plupart produiront sans doute un 304 (ressource non modifiée, la revalidation était inutile).

Notez que dans certains cas, le contenu pointé par un URL peut changer, mais dans d'autres cas, il est réellement immuable. Par exemple, si on publie chaque version de sa feuille de style sous un URL différent, la CSS n'a pas besoin d'être revalidée. (La mention d'immuabilité est donc intéressante pour les URL faits à partir du RFC 6920.)

Bref, il y avait un besoin de pouvoir indiquer l'immuabilité d'une ressource. C'est désormais fait (section 2 de ce RFC) avec une extension à Cache-Control: :

Cache-Control: max-age=3600, immutable
    
Avec le mot-clé immutable, le serveur indique que la ressource ne sera pas modifiée pendant la durée de vie indiquée, le client peut donc se dispenser de vérifier. (« Client » ici désignant aussi bien le client final, par exemple le navigateur Web, qu'un intermédiaire.)

Par exemple, comme les RFC sont immuables (on ne les change jamais même d'une virgule, même en cas d'erreur), la ressource qui désigne ce RFC, https://www.rfc-editor.org/rfc/rfc8246.txt, pourrait parfaitement renvoyer cet en-tête (elle ne le fait pas). Cela pourrait être :

Last-Modified: Thu, 14 Sep 2017 23:11:35 GMT
Cache-Control: max-age=315576000, immutable 
    
(Oui, dix ans…)

Voilà, c'est tout, la directive a été ajoutée au registre IANA. Mais la section 3 du RFC se penche encore sur quelques questions de sécurité. Indiquer qu'une ressource est immuable revient à la fixer pour un temps potentiellement très long, et cela peut donc servir à pérenniser une attaque. Si un méchant pirate un site Web, et sert son contenu piraté avec un en-tête d'immuabilité, il restera bien plus longtemps dans les caches. Pire, sans HTTPS, l'en-tête avec immutable pourrait être ajouté par un intermédiaire (le RFC déconseille donc de tenir compte de cette option si on n'a pas utilisé HTTPS).

Les navigateurs Web ont souvent deux options pour recharger une page, « douce » et « dure » (F5 et Contrôle-F5 dans Firefox sur Unix). Le RFC conseille que, dans le second cas (rechargement forcé), le immutable soit ignoré (afin de pouvoir recharger une page invalide).

Enfin, toujours question sécurité, le RFC recommande aux clients HTTP de ne tenir compte de l'en-tête d'immuabilité que s'ils sont sûrs que la ressource a été transmise proprement (taille correspondant à Content-Length: par exemple).

Si vous voulez comparer deux ressources avec et sans immutable, regardez http://www.bortzmeyer.org/files/maybemodified.txt (sans immutable) et http://www.bortzmeyer.org/files/forever.txt (avec). Si le client HTTP gère l'extension d'immuabilité, un rechargement « doux » ne fera pas de requête HTTP. Sinon, il y aura revalidation et le serveur HTTP renverra un 304 :

[2001:db8:abcd:1234:acd8:9bd0:27c9:3a7f]:45452 - - [16/Sep/2017:17:53:29 +0200] "GET /files/forever.txt HTTP/1.1" 304 - "-" "Mozilla/5.0 (X11; Linux i686; rv:52.0) Gecko/20100101 Firefox/52.0" www.bortzmeyer.org
    
Apparemment, Firefox gère cette extension mais, ici, le Firefox était sans doute trop vieux (normalement, cela aurait dû arriver avec la version 49, puisque Mozilla était premier intéressé). Les auteurs de Squid ont annoncé qu'ils géreraient cette extension. Côté serveur, notons que Facebook envoie déjà cette extension pour, par exemple, le code JavaScript (qui est versionné et donc jamais changé) :

% curl -v https://www.facebook.com/rsrc.php/v3iCKe4/y2/l/fr_FR/KzpL-Ycd5sN.js
* Connected to www.facebook.com (2a03:2880:f112:83:face:b00c:0:25de) port 443 (#0)
...
< HTTP/2 200 
< content-type: application/x-javascript; charset=utf-8
< cache-control: public,max-age=31536000,immutable
...

    
Idem pour une mise en œuvre d'IPFS.

par Stéphane Bortzmeyer

Blog de Stéphane Bortzmeyer

RFC 9460: Service Binding and Parameter Specification via the DNS (SVCB and HTTPS Resource Records)

 -  8 avril - 

Ces deux nouveaux types d'enregistrement DNS, SVCB et sa variante HTTPS, permettent de donner des informations supplémentaires à un client réseau (...)


Un résolveur DNS public en Inde

 -  7 avril - 

J'avais raté l'information : il y a désormais un résolveur DNS public en Inde, dns.nic.in.Il ne semble pas y avoir eu beaucoup de communication (...)


IETF 119 hackathon: compact denial of existence for DNSSEC

 -  22 mars - 

On March 16 and 17 was the IETF hackathon in Brisbane. I worked on a DNSSEC feature called "compact denial of existence", and implemented it (...)


Eaten by the Internet

 -  22 mars - 

Ce court livre en anglais rassemble plusieurs textes sur les questions politiques liées à l'Internet comme la défense de la vie privée, le (...)


La faille DNSSEC KeyTrap

 -  19 mars - 

Le 16 février a été publiée la faille de sécurité DNSSEC KeyTrap. Je sais, c'est un peu tard pour en parler mais c'est quand même utile, non ?KeyTrap (...)