Suport technique et veille technologique
Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.
C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...
Les logiciels libres
L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.
Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.
Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.
Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.
- Avril 2018 -
Dans Libération daté du 5 avril 2018, on
a pu lire une tribune d'« un collectif d'enseignants » s'opposant
vigoureusement au numérique à l'école. Quels étaient leurs
arguments ?
Ils étaient variés. On y trouvait une critique de la pression
qui pousse à acheter toujours plus d'équipements numériques, une
inquiétude face aux conséquences « psychologiques et cognitives »
qu'aurait le numérique, un reproche fait à
Facebook de chercher délibérement à rendre
ses utilisateurs « accros », un scepticisme vis-à-vis du numérique
présenté comme solution magique à tous les problèmes…
On le voit dans cette liste, il y a plein d'arguments auxquels
je suis sensible. En effet, les vendeurs comme
Apple font tout leur possible pour vendre
leurs produits, y compris avec
la complicité de l'Éducation Nationale. En effet, Facebook
joue un rôle très néfaste de plein de façons. Et, c'est sûr, le
numérique ne résout pas tous les problèmes : on n'en finit pas
avec l'échec scolaire juste en distribuant des
tablettes, comme c'est pourtant souvent
affirmé dans les discours ministériels. Mais le problème est
que leur liste est vraiment fourre-tout.
Bien sûr, les vendeurs… vendent. Mais ils n'existent pas que
dans le numérique ! Dans le domaine du livre, est-ce que
Gallimard ou
Hachette sont moins des entreprises capitalistes que
Microsoft ou
Samsung ? Les auteurs dénoncent « une
boulimie consumériste » mais elle est une conséquence du
capitalisme, pas une spécificité du numérique.
Ensuite, je ne suis pas moi-même un utilisateur de Facebook
donc je ne vais pas défendre ce service, mais, ici, quel rapport
avec le numérique ? De même que le numérique ne se réduit pas à
l'Internet, l'Internet ne se réduit pas au Web, et le Web ne se
réduit pas à Facebook. Ces nuances sont trop compliquées ? Pas
pour des enseignants, j'espère, qui doivent justement apprendre
aux enfants des points délicats et subtils. Commencer par leur
expliquer que le Web est bien plus riche que Facebook et offre
bien d'autres possibilités serait un bon départ.
Et l'affirmation comme quoi le numérique n'est pas la solution
miracle ? Clairement, il ne l'est pas. Mais cela veut-il dire
qu'il est complètement inutile, et peut être ignoré complètement ?
Une bonne partie du corps enseignant avait déjà suivi ce
raisonnement pour le cinéma, la bande dessinée et la télévision,
avec le résultat qu'on sait. On retrouve ici une démarche
classique des conservateurs : protester contre chaque nouveauté,
refuser de considérer son utilisation, puis s'y mettre quand cette
nouveauté a été remplacée par une autre. J'ai entendu lors d'une
réunion au lycée un enseignant d'économie se plaindre de ce que
les enfants ne regardaient pas assez la télévision, « par la faute
d'Internet » et ne connaissaient pas assez l'actualité. Quand on
sait quelle fut la réaction de ces conservateurs à la télévision,
on ne peut qu'être assez étonné de cet amour tardif pour le petit écran.
Plus grave, la tribune publiée dans Libération reprend une
légende urbaine, celle comme quoi « les
cadres de la Silicon Valley [protègent] leurs propres enfants des
écrans, dans et en dehors de l’école ». Cette légende a pourtant
été réfutée plusieurs fois (voir par exemple l'article
d'Emmanuel Davidenkoff ou bien la chronique
de Xavier de la Porte). Mais elle continue à circuler, sans
tenir compte des faits. C'est inquiétant pour des enseignants qui
ont à former l'esprit critique des enfants, à leur apprendre à se
méfier des fake
news, à leur montrer l'indispensable
questionnement devant les légendes répétées en boucle.
Pourtant, il y aurait des tas de choses à critiquer dans
l'Éducation Nationale, à propos du numérique. C'est le cas par
exemple du scandaleux accord
entre Microsoft et l'Éducation Nationale (accord ancien
mais régulièrement reconduit fièrement par le gouvernement), qui sous-traite
l'éducation au numérique à une entreprise de logiciels
privateurs. Mais les auteurs n'en parlent pas. Je
soupçonne que c'est parce qu'ils ne suivent pas tellement ce qui
se passe dans le monde du numérique et de l'éducation…
J'aurais bien envoyé ce texte au « collectif d'enseignants » mais
je n'ai pas trouvé leur adresse.