Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.
C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...
Les logiciels libres
L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.
Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.
Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.
Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.
L'industrie des noms de
domaine est d'une grande complexité. Les utilisateurs
s'y perdent facilement entre registres, bureaux d'enregistrement, hébergeurs
DNS, revendeurs divers, sociétés qui développent des sites
Web, prête-noms pour protéger la vie privée, etc. Cette complexité fait qu'il
est difficile de savoir qui est responsable de quoi. Dans le
contexte d'EPP, protocole
d'avitaillement de noms de domaine (création,
modification, suppression de noms), il n'y avait jusqu'à présent
pas de moyen de décrire ces acteurs. Par exemple, l'ajout d'un
enregistrement DS dépend d'actions de
l'hébergeur DNS, qui n'est pas forcément le
BE. Mais ces hébergeurs DNS n'étaient pas
définis et connus. Désormais, avec
ce nouveau RFC, on peut utiliser EPP pour
l'avitaillement d'objets « organisation ».
EPP (RFC 5730)
est le protocole standard d'avitaillement de noms de domaine,
permettant à un client (en général le
BE) de créer des
objets dans un registre,
en parlant au serveur EPP. EPP
permettait déjà des objets de type « contact » RFC 5733, identifiant les personnes ou les organisations qui
assuraient certaines fonctions pour un nom de domaine. Par
exemple, le contact technique était la personne ou l'organisation
à contacter en cas de problème technique avec le nom de
domaine.
Désormais, avec notre nouveau RFC 8543, une
nouvelle catégorie (mapping) d'objets est
créée, les organisations. On peut ainsi utiliser EPP pour
enregistrer l'hébergeur DNS d'un domaine (qui peut être le
titulaire du domaine, mais ce n'est pas toujours le cas, ou qui
peut être le BE, mais ce n'est pas systématique). Ce nouveau RFC
décrit donc une extension à EPP, qui figure désormais dans le
registre des extensions (cf. RFC 7451).
EPP utilise XML et tout ici va donc être spécifié en
XML, avec un nouvel espace de
noms XML,
urn:ietf:params:xml:ns:epp:org-1.0
, abrégé en
org
dans le RFC (mais rappelez-vous que le
vrai identificateur d'un espace de noms XML est l'URI, pas
l'abréviation). Le nouvel espace de noms est désormais dans
le registre des espaces de noms.
La section 3 de notre RFC décrit les attributs d'une
organisation (notez que le vocabulaire est trompeur : ils
s'appellent attributs mais ne sont pas des attributs XML). Mais
commençons par un exemple, décrivant le BE nommé « Example
Registrar Inc. » :
registrar1362
registrar1362-REP
registrar
ok
linked
1362
ok
Example Registrar Inc.
123 Example Dr.
Dulles
VA
US
+1.7035555555
contact@organization.example
https://organization.example
sh8013
sh8013
sh8013
ClientX
1999-04-03T22:00:00.0Z
ClientX
1999-12-03T09:00:00.0Z
Voyons maintenant
quelques-uns des attributs possibles.
Une organisation a un identificateur,
indiqué par l'élément XML
,
attribué par le registre (c'est registrar1362
dans l'exemple). Il a aussi un ou plusieurs
rôles, dans l'élement XML
. Un même acteur peut avoir
plusieurs rôles (par exemple il est fréquent que les BE soient
également hébergeurs DNS). Le rôle inclut un
type, qui peut valoir :
registrar
: BE, comme dans le cas
ci-dessus,
reseller
: revendeur, par exemple
l'organisation à laquelle le titulaire du nom de domaine achète
un domaine n'est pas toujours un « vrai » BE, ce peut être un
revendeur,
privacyproxy
: un prête-nom qui, en
se mettant devant l'utilisateur, permet de protéger sa
vie privée,
- et enfin
dns-operator
, l'hébergeur DNS.
D'autres types pourront apparaitre dans le futur, ils sont
indiqués dans
un registre IANA, des
nouveaux types seront ajoutés en suivant la procédure « Examen par
un expert » du RFC 8126.
Notez qu'au début du travail à l'IETF
sur cette extension, seul le cas des revendeurs était prévu. Après
des discussions sur l'importance relative des différents acteurs,
il a été décidé de prévoir d'autres types que les seuls
revendeurs.
Il y a aussi dans l'objet un ou plusieurs état(s),
, qui peut valoir notamment :
ok
, l'état normal, celui du BE dans
l'exemple ci-dessus,
terminated
, quand l'organisation va
être retirée de la base et ne peut plus être utilisée (c'est le
cas d'un BE qui n'est plus accrédité),
linked
, qui indique que cette
organisation est liée à d'autres objets, et ne doit donc pas
être supprimée.
Il existe également un attribut
, qui indique une relation
avec une autre organisation. Par exemple, un revendeur aura une
relation
vers le BE dont
il est revendeur. (Dans l'exemple plus haut, il n'y a pas de
.)
La section 4 du RFC présente ensuite les commandes EPP qui
peuvent être appliquées à ces objets
« organisation ».
permet au
client EPP de
savoir s'il pourra créer un objet,
lui donnera les moyens de
s'informer sur une oranisation (l'exemple en XML ci-dessus était
le résultat d'une commande EPP
) et bien sûr une commande
et une
. Voici
en action, pour créer un objet
de rôle « revendeur » (notez que, cette fois, il a un parent) :
res1523
reseller
1523res
Example Organization Inc.
123 Example Dr.
Dulles
VA
US
+1.7035555555
contact@organization.example
https://organization.example
sh8013
sh8013
Le schéma complet, en syntaxe XML
Schema, figure dans la section 5 du RFC.
Question mise en œuvre de cette extension EPP,
Verisign l'a ajouté dans son
SDK, disponible
en ligne. CNNIC a une
implémentation, mais non publique.