Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.
C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...
Les logiciels libres
L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.
Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.
Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.
Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.
- Février 2011 -
Cette semaine, deux nouvelles versions du système d'exploitation au démon rouge sont sorties : 7.4 et 8.2. La version 7.4 sera la dernière version de la branche 7, et à ce titre, a droit à un support allongé, dont la fin est prévue dans 2 ans. Les utilisateurs des versions 7.x sont encouragés à mettre à jour leurs systèmes. En revanche, la version 8.2 contient des changements plus intrusifs, mais bénéficiera d'un support plus court.
La version 7.4 est essentiellement une série de corrections par rapport à la version 7.3 : quelques correctifs de sécurité, beaucoup de mises à jour et de nouvelles fonctionnalités dans les pilotes de cartes réseau, et des améliorations un peu partout ; je vous laisse lire les notes de mises à jour.
Dans la version 8.2, une nouvelle version de ZFS a été importée depuis Solaris, avec un nouveau format sur disque, ainsi que des promesses de performances accrues. Un message sur les forums indique d'énormes gains pour ZFS entre 8.1 et 8.2 ; à prendre avec un grain de sel tout de même. Le support de Xen (en tant que domU) a été amélioré, pour les architectures i386 et amd64. Dans le système de base, BIND et OpenSSL ont été mis à jour. Un nouveau pilote, aesni(4)
, a été ajouté pour tirer parti des possibilités d'accélération matérielle du chiffrement AES, disponibles sur certains processeurs Intel.
Bien sûr, on retrouve toujours les forces de FreeBSD dans ces nouvelles versions :
- un système d'exploitation cohérent, avec une base développée par une équipe qui a une vision d'ensemble, augmentée par les ports, qui sont indépendants ;
- un vrai système Unix, solide, performant, et avec un très bon historique de sécurité ;
- les jails, une solution de virtualisation légère, comparable à LXC qui fait le bonheur de certaines moules ;
- ZFS, le système de fichiers du futur, mais qui est là aujourd'hui, contrairement au FS en beurre ;
- Packet Filter, le pare-feu d'OpenBSD, mais sans devoir installer les backdoors du FBI ;
- une documentation et des pages de manuel de grande qualité, avec notamment le magnifique manuel de FreeBSD ;
- un environnement qui récompense la compétence technique, ce qui vous permet de vous distinguer du premier Kévin venu capable d'installer Fedorubuntu ;
- etc..
J'ai mentionné plus haut le système de base : FreeBSD, comme les autres *BSD, est un système d'exploitation complet, qui abrite dans le même arbre SVN le noyau, les outils utilisateurs (le shell, l'équivalent de GNU coreutils, une version de nvi(1)
, etc.), les fichiers de configuration (tout ce qui va dans /etc
), ainsi qu'un certain nombre de logiciels externes : BIND, OpenSSL, déjà cités, GNU GCC, sendmail, etc.. L'avantage, assez évident, est d'avoir l'ensemble des outils développés de façon cohérente, mis à jour ensembles.
Pour utiliser les milliers d'applications qui ne sont pas dans le système de base, on utilise les ports. Le port est le grand-père de l'extraordinaire pkgsrc
de NetBSD. Un port est un ensemble de Makefile
qui décrivent comment télécharger, configurer, compiler et installer chaque application et ses dépendances. Ainsi, pour l'utilisateur final, l'installation de son éditeur de texte préféré se fera avec cd /usr/ports/editors/emacs && make install
. Les gens qui ne souhaitent pas compiler peuvent bien sûr utiliser les paquets binaires qui sont régulièrement construits pour vérifier l'« installabilité » de chaque port.