Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.
C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...
Les logiciels libres
L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.
Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.
Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.
Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.
- Mars 2011 -
G'MIC (GREYC's Magic Image Converter) fournit un ensemble complet d'outils pour le traitement des images numériques, en proposant :
- la définition d'un langage de script dédié à la conception de pipelines d'opérateurs, pour l'application de traitements personnalisés sur des images, ainsi que son interpréteur associé, écrit en C++ ;
- l'exécutable «
gmic
», permettant de manipuler, traiter et visualiser des images à partir de la ligne de commande. Dans ce contexte, il peut s'imaginer comme un compagnon / concurrent de la suite d'outils ImageMagick, par exemple ;
- le greffon «
gmic_gimp
», qui ajoute des filtres additionnels à GIMP, le bien connu logiciel de traitement d'image.
La version 1.4.8.3 de ce framework multi-plate-forme est maintenant disponible au téléchargement. Un effort particulier a été fait sur la documentation de référence, avec l'illustration de l'application d'environ 500 opérateurs sur des images de test.
G'MIC possède des atouts intéressants, face au bien connu et bien implanté ImageMagick :
G'MIC travaille nativement par liste d'images. Il est donc capable de manipuler facilement plusieurs images d'entrée, et / ou produire plusieurs images de sortie, les tailles de ces images pouvant être quelconques.
Par exemple, « gmic image1.jpg image2.jpg -resize [0],5 -add -div 2 -o output.jpg »
additionne deux images en les redimensionnant si nécessaires, et « gmic image3d.hdr -split z -o output.hdr »
permet de décomposer une image volumique 3D en plusieurs coupes numérotées, sauvées dans des fichiers « output_xxxx.hdr »
différents.
G'MIC traite par défaut les images comme des tableaux 2D / 3D de valeurs flottantes, ce qui est, certes, peu économe en mémoire, mais permet d'obtenir une bonne précision de traitement. De ce fait, aucun problème d'arrondi n'apparaît lors du traitement des images à 16 bits/canaux ou à valeurs flottantes. L'exemple suivant permet, par exemple, d'appliquer une correction gamma sur une image 16 bits sans perte de précision :
« gmic image16.tiff -div 65535 -pow 1.2 -mul 65535 -o output16.tiff »
G'MIC sait traiter nativement les données images volumiques, sans les considérer comme un ensemble de coupes. L'exemple suivant calcule les composantes du gradient lissé (en 3D, c-à-d, suivant X, Y et Z), et génère donc trois images de sortie :
« gmic image3d.hdr -blur 1 -gradient »
.
Le même exemple sur une image 2D génère, bien sûr, uniquement deux images de sortie (composantes du gradient suivant X et Y). La plupart des commandes disponibles travaillent de manière transparente, que ce soit pour des images 2D ou des images 3D.
G'MIC possède des outils intégrés de visualisation, rudimentaires mais efficaces, qui sont vus comme des opérateurs de traitement comme les autres. Définir des interaction avec l'utilisateur est donc possible dans un pipeline de traitement, ce qui permet la création de commandes complexes, mais aussi ce qui facilite la conception des pipelines d'opérateurs (chaque étape du pipeline pouvant être visualisée). Par exemple :
« gmic image.jpg -d -blur 3 -d -mirror x -d -flower 10 -d »
.
G'MIC est même capable de gérer des fenêtres de visualisation et leurs événements utilisateur associés, ce qui permet de créer des programmes relativement complexes, tels que : « gmic -x_tictactoe -x_jawbreaker »
. De tels scripts peuvent, bien sûr, se définir dans des fichiers de commande G'MIC personnalisés, que l'on fournit à l'interpréteur.
Tous les pipelines définis en langage G'MIC peuvent s'intégrer directement dans le greffon pour GIMP. Ainsi, on peut proposer assez rapidement une interface graphique pour un traitement précis, sans avoir à écrire de code additionnel. Tous les filtres disponibles dans le greffon sont d'ailleurs définis de cette manière.
G'MIC commence à avoir une communauté active d'utilisateurs, avec des tutoriaux (en français et en anglais) et des contributeurs proposant de nouveaux filtres (tel ce sympathique convertisseur 2D->3D). N'hésitez pas à le tester, des paquets sont disponibles pour Debian (via un dépot), Ubuntu (via un PPA), ainsi des des archives pour Windows et MacOS X. Le survol des commandes de la documentation de référence permet d'avoir une bonne vue d'ensemble des possibilités de G'MIC.