Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.
C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...
Les logiciels libres
L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.
Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.
Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.
Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.
- Avril 2011 -
Le projet DragonFly BSD est issu, à l’origine, d’un désaccord technique entre les développeurs de FreeBSD et Matt Dillon, un des membres de la core team. Matt a choisi de continuer à se baser sur le socle de FreeBSD 4.x et d’évoluer à partir de là avec des solutions techniques originales.
Qu’il s’agisse du système des threads LWKT (pour Light Weight Kernel Threads) ou de son système de fichiers réparti HAMMER, nous avons là un système d’exploitation assez particulier et qui mérite le coup d’œil.
Le 26 avril est sortie la version stable 2.10 de DragonFly BSD, et il semble bien qu’il s’agisse d’un bon cru. Les performances augmentent significativement (voir ce comparatif sysbench entre les trois dernières versions) et le support matériel s’élargit, même si les architectures de processeur supportées restent limitées aux classiques i386 et amd64.
Nul doute que DragonFly BSD mérite d’avoir son logo dans la liste des sections LinuxFr, au lieu de devoir utiliser celui du cousin FreeBSD !
Traduction de la liste des principales nouveautés :
Support matériel
Cette version supporte bien plus de types de machines et de systèmes multiprocesseur que les précédentes. Cela est dû aux améliorations de l’ACPI et au support des interruptions APIC et ACPI.
Déduplication et HAMMER
Le système de fichiers HAMMER peut maintenant dédupliquer les volumes durant la nuit en mode batch et sans interrompre les opérations courantes. La commande « hammer dedup-simulate »
peut être utilisée pour estimer les gains de place engendrés par une déduplication des données existantes.
Packet Filter (pf)
Pf a été mis à jour à partir de la version présente dans OpenBSD 4.4. La version qui était incorporée jusqu’à présent dans DragonFly était basée sur OpenBSD 4.2.
Mise à jour de la chaîne de compilation
DragonFly utilise maintenant GCC 4.4 comme compilateur par défaut. C’est le premier système BSD à franchir ce pas.
Nouvelle fonction d’agrégation de liens
Le système de pontage réseau (bridging) a été complètement réécrit. Des interfaces réseau d’une même machine peuvent être associées de façon transparente sous une seule adresse MAC, afin de réaliser une agrégation de lien (bonding). Ceci permet de multiplier la bande passante par le nombre de liens, mais aussi d’assurer une redondance en cas d’indisponibilité d’un lien.
Performances multiprocesseur
Le MPLOCK (le verrou principal qui, lorsqu’il est tenu, assure qu’un seul processeur travaille en espace noyau) a été supprimé de tous les recoins du système, à l’exception de la gestion de la mémoire virtuelle. DragonFly est l’un des premiers systèmes non académiques à utiliser un mécanisme de synchronisation qui n’est pas une exclusion mutuelle (mutex) bloquante.
Performances générales
DragonFly offre des performances accrues par rapport aux versions précédentes, spécialement pour les machines qui utilisent AHCI ou qui implémentent swapcache(8).
Support ACPI
Mise à jour majeure du support ACPI dans le système et en particulier du routage des interruptions (interrupt routing).
Dans la liste complète des nouveautés, on peut également noter que les systèmes x86-64 peuvent désormais fonctionner avec 512 Gio de RAM et 63 processeurs. L’ordonnanceur a été amélioré et la bibliothèque libcrypt supporte le format SHA-256/512 (d’ailleurs, le chiffrement par défaut des mots de passe se fait maintenant en SHA-256). Enfin, le système de fichiers HAMMER, l’un des joyaux de DragonFly BSD, a reçu de nombreux correctifs pour améliorer ses performances et sa stabilité.
Plusieurs propositions du projet DragonFly BSD ont été acceptées dans le programme Google Summer of Code 2011 et nous pouvons donc espérer voir bientôt arriver PUFFS, le système de fichiers en espace utilisateur (équivalent de FUSE), des améliorations dans la couche de virtualisation, ou encore des disques en miroir (mirroring) dans le gestionnaire de volumes.