C’était une fonctionnalité qui, pour certains, manquait à LibreOffice : la faculté d’exporter des fichiers au format EPUB directement. La concurrence privatrice ne sait pas faire ça (LibreOffice trop fort !).
Elle est apparue dans la version 6 sans être très utilisable à cause d’un problème de gestion des images. Problème corrigé avec la 6.1 (en partie) du coup, ce serait dommage de s’en priver.
Exporter en EPUB
Une fois le texte rédigé, structuré et mis en forme correctement, (autrement dit, uniquement avec des styles, donc d’un point de vue pratique, uniquement avec le volet latéral), on va sur Fichier → Exporter → Exporter au format EPUB pour pouvoir choisir les options.
Par défaut, ça exporte en EPUB 3, les liseuses ayant un cycle de vie plutôt long, d’une part, et si le document ne comporte que du texte et des illustrations, d’autre part, il est préférable de choisir EPUB 2.
Ensuite, pour avoir une table des matières, elle ne prendra en compte que les titres de premier niveau, choisir « En‐tête » (option par défaut) comme méthode de scission (en fait, ça veut dire par Titre 1, mais bon) et « Refusion » (option également par défaut) comme méthode de mise en page. Ajouter les méta‐données, une image d’ouverture au besoin. Le répertoire média personnalisé sert pour l’EPUB 3 et notamment pour tout ce qui bouge (animations).
Il ne reste plus qu’à vérifier à l’aide d’un lecteur d’EPUB comme Calibre (Okular étant un peu à la ramasse sur ce coup‐là).
À noter : il y a une option « Fixé », à éviter parce que l’on perd tout l’intérêt de l’EPUB, notamment celui d’avoir la taille de caractères que l’on veut pour le confort de lecture. Il est probable que cette fonctionnalité soit surtout utile par exemple pour la BD.
Précautions
Sauf si votre document est basique, du texte sans notes, épicétout, il faudra faire attention à deux ou trois trucs :
- bien faire attention à l’ancrage des images ;
- ne pas oublier dans les « Options des images » (clic droit et Propriétés) de leur donner un nom (ça c’est plutôt pour vous) et une Alternative (ça c’est pour les lecteurs) ;
- si vous avez des notes de bas de page, les passer toutes en notes de fins, certaines liseuses (dont la mienne) et les personnes qui ne lisent pas avec leurs yeux apprécieront ;
- éviter pour l’instant d’incorporer des images vectorielles, au format SVG donc ; en effet, il y a un bogue et elles sont toutes en deux exemplaires.
EPUB ou PDF
On peut réaliser les deux à partir du même document, c’est maintenant plus facile.
L’immense intérêt du format EPUB sur le PDF, outre qu’il se lit mieux sur une liseuse, c’est qu’il embarque le XML, et donc qu’il est très accessible aux personnes qui lisent avec leurs mains ou leurs oreilles ! D’où, d’ailleurs, la nécessité de bien remplir la zone Alternative pour que celles et ceux qui n’ont pas les yeux qu’il faut pour les voir aient accès à l’information, surtout si l’illustration, comme son nom l’indique, illustre le texte en le complétant.
Il n’y a donc pas un format meilleur que l’autre, il y en a un plus lisible que l’autre et accessoirement plus exigeant : avec l’EPUB, les bidouilles de mise en page, notamment à base de tableaux, ne passent pas. Enfin, si, comme des tableaux justement… Le PDF en tant que « photocopie électronique » permet de cacher bien des cochonneries techniques.