Greboca  

Suport technique et veille technologique

Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.

C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...

Les logiciels libres

L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.

Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.

Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.

Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.

DLFP - Dépêches  -  LibreOffice, 10 ans, version 6.4

 -  Février 2020 - 

La suite bureautique LibreOffice a dix ans cette année (déjà !) la version 6.4 vient de sortir. Il y a eu beaucoup de chemin parcouru depuis, à commencer par un nettoyage du code et une compatibilité de plus en plus poussée avec le format OOXML. Et aussi un gros travail sur l’interface, avec notamment l’apparition de la métabarre qui permet d’avoir un affichage ressemblant à celui du ruban de la suite MS Office, mais en beaucoup plus configurable, des jeux d’icônes renouvelés, dont certains en SVG. Mais aussi l’existence d’une version en ligne, LibreOffice Online, parfois familièrement appelée LOL.

Logo de LibreOffice

Plutôt qu’un laborieux, et inintéressant, travail de paraphrase des notes de version, l’optique a été de relever quelques nouveautés ou évolutions et d’y ajouter un commentaire (ou note pontifiante) à vocation plus ou moins pédagogique. Lesdites notes de version sont, d’ailleurs, accessibles via l’À‑propos de LibreOffice (menu Aide).

Notez qu’en tant que fervente lectrice de Terry Pratchett, je n’ai pas pu m’empêcher d’insérer ici ou là des références externes sans forcément de lien avec l’informatique, il faut bien ça pour que la bureautique fasse rêver. Le premier ou la première qui les devine toutes (avec ou sans anneau pour toutes les lier), gagne l’estime de ses contemporains ainsi que la mienne, voire une paire de chaussettes tricotées main sur mesure (ce qui me donnera une bonne raison d’améliorer mon calculateur de chaussettes).

Sommaire

Programmation

Comme déjà indiqué dans ce journal, exit les vieux Java 6 et 7. Ce qui ne devrait avoir un impact que pour les personnes utilisant un système d’exploitation (SE) alternatif (Windows, macOS) et encore… et surtout sur les vieilles extensions écrites en Java et non mises à jour depuis, si tant est qu’elles fonctionnassent encore sous les dernières versions de LibreOffice.

Prise en compte de Python 3.7.6.

Fonctionnalités nouvelles ou améliorées

Apparition d’un générateur de code QR : menu Insertion → Objet dans les quatre modules de la suite : Calc, Draw, Impress et Writer. Ce code QR est modifiable (éditable selon le vocabulaire de la suite). Cela évite d’avoir recours à un site Internet plus ou moins fiable pour ce faire.

[Note pontifiante on]

Cela génère une image que vous pouvez enregistrer pour l’utiliser avec n’importe quel autre logiciel : GIMP, Inkscape ou Scribus, par exemple. Je ne sais pas si c’est très utilisé par le public cible, mais ça fait classe. Soit dit en passant, l’ancienne extension QR code Generator de l’INRIA ne semble plus fonctionner, d’une part, et se basait sur Google, d’autre part.

[Note pontifiante off]

Writer et les commentaires : ils peuvent être notés comme résolus grâce à une case à cocher sélectionnée en cliquant sur la flèche en bas à droite du commentaire (la mention apparaît). On peut maintenant commenter également des images et des diagrammes.

[Note pontifiante on]

Les commentaires ne sont pas accessibles des dispositifs d’assistance. Par ailleurs, si l’idée est simplement que d’autres yeux et une autre tête corrigent le document, j’aurais tendance à suggérer plutôt de passer par un PDF et d’utiliser Okular, dont les fonctionnalités d’annotation sont puissantes et qui évite d’avoir une mise en page bousillée à la relecture‐correction. Okular est développé aussi pour les SE alternatifs. Mais c’est vous qui voyez.

[Note pontifiante off]

Calc et les PDF : c’est nouveau, on peut exporter les classeurs sous la forme d’une « prévisualisation pleine page ». Ça exporte toutes les feuilles et on ne peut pas les choisir. C’est pratique pour tout voir d’un coup, mais pas forcément très présentable quand les tableaux sont de tailles très inégales.

[Note pontifiante on]

C’est accessible par le menu Fichier → Exporter en PDF, ou, mieux, par un bouton que vous ajouterez à la barre d’outils à la place de l’exportation directe en PDF.

[Note pontifiante off]

Calc et les hyperliens : avant, quand c’était forcément mieux, dans Calc, on ne pouvait pas modifier un lien hypertexte. Maintenant, quand c’est moins bien, c’est mieux : on peut modifier les liens hypertextes comme on le fait dans Writer, par exemple.

Des textes consolidés : sous cette appellation se cache la capacité de Draw à, maintenant, pouvoir réunir de multiples zones de texte en une seule ; et ça va grandement faciliter la récupération des PDF. Ouvrir le PDF dans Draw, sélectionner les lignes du paragraphe à rassembler, aller dans Forme → Consolider le texte.

[Note pontifiante on]

Ça ne fonctionne pas avec du texte copié‑collé dans Draw. Cʼest à faire page par page, et c’est susceptible de mélanger les titres avec le reste du texte.

[Note pontifiante off]

Interface

Il y a un certain nombre de changements qui facilitent le recours à certaines fonctionnalités ainsi que des évolutions, plus que des nouveautés, dans les jeux d’icônes (que l’on change dans le menu Outils → Options → Affichage).

Writer et les propriétés des tableaux : apparition d’un panneau Tableau dans les Propriétés du Volet latéral. Ce panneau est un panneau contextuel et n’apparaît que lorsque le tableau est actif.

[Note pontifiante on]

Dans Writer, on ne devrait utiliser essentiellement, voire uniquement, que le Volet latéral pour mettre en forme un document, il contient absolument tous les types de styles, permet de naviguer par élément dans le texte, etc. Pour l’afficher : Ctrl + F5 ou AffichageVolet latéral. Et cela vous permet de faire des documents techniquement propres et plus faciles à faire évoluer.

[Note pontifiante off]

Writer et les tableaux, bis : on peut copier‑coller des tableaux dans Writer en les imbriquant dans un autre via le collage spécial. Ça doit rappeler aux vétérans et aux vétéranes du Net de mauvais souvenirs d’une période que les moins de vingt ans n’ont pas connue (les veinards).

[Note pontifiante on]

À n’utiliser que pour des tableaux et pas pour faire de la mise en page, pas uniquement parce qu’un tableau n’est pas fait pour ça, mais aussi parce que ça complique l’évolutivité du document et que ça le rend très difficilement accessible des dispositifs d’assistance. C’est donc inintéressant tant d’un point de vue purement égoïste que dʼun point de vue philanthropique.

[Note pontifiante off]

Un cadre vertical dans Writer : la boîte de dialogue Style de cadre a bénéficié de quelques améliorations. La plus notable, de mon point de vue, est celle qui permet d’indiquer la direction du texte, en horizontal comme en vertical (ça, c’est nouveau) dans l’onglet Options. Pour vous donner une idée, cela permet de faire plus facilement ce genre de document.

[Note pontifiante on]

Il y a, dans Writer, une notion de zone de texte et une notion de cadre. Les zones de texte sont d’un intérêt extrêmement limité, on évitera de les utiliser. Si vous faites le genre de schéma ou d’illustration qui en a besoin, je ne saurais trop vous conseiller de le faire et de l’enregistrer dans Draw. Vous garderez ainsi le dessin « vivant » et pourrez le copier‑coller ou l’exporter dans un format plus figé qui vous prendra moins la tête à placer dans Writer. En outre, vous bénéficiez de fonctionnalités de dessin plus avancées. Le fait que LibreOffice soit une application bureautique intégrée avec un logiciel de dessin est un de ses atouts qui évite d’avoir à ouvrir quarante‑deux logiciels en même temps.

Les cadres ont le très grand avantage de pouvoir être mis en forme avec des styles, de contenir du texte, des illustrations, des tableaux mis encore en forme avec des styles. On peut y ajouter des champs (utiliser un cadre pour avoir un numéro de page dans un emplacement particulier, quitte à le « décorer » avec une forme comme dans cet exemple).

[Note pontifiante off]

Pour finir : si ces fonctionnalités n’apparaissent pas dans votre LibreOffice 6.4

Il est possible que ne vous ne voyiez pas les nouvelles fonctionnalités dans votre LibreOffice 6.4 tout nouvellement installé à partir du site de LibreOffice. Avant de hurler au bogue, de toute façon dans l’espace, personne ne vous entendra crier, dans l’openspace, en revanche… Voici la (ou plutôt les) solution finale qui, si elle ne sauvera pas le genre humain, risque de sauver quelques poignées de cheveux.

Il y a de fortes probabilités, voire 100 %, pour que cela vienne de votre profil ; non parce qu’il est corrompu, il n’est pas si accessible à la tentation qu’on a bien voulu l’affirmer, mais c’est parce que vous avez personnalisé votre LibreOffice. Il y a trois façons de faire pour avoir ces fonctionnalités dans vos menus ou barres d’outils, ici données de la pire à la plus douce afin de finir sur une note plus champêtre.

À la hussarde (en espérant qu’il n’y en ait pas sur le toit) : réinitialiser le profil. Vous perdrez toutes vos configurations. À ne faire que si vous voulez tout refaire de zéro ou si votre vieux profil familier vous insupporte. Personnellement, j’évite, un profil mitonné soigneusement d’année en année, on ne s’en sépare pas comme ça.

Solution ménageant la chèvre et le chou : se débarrasser simplement des menus personnalisés qui sont dans votre profil à cette adresse user\config\soffice.cfg\modules, dans chaque dossier de module (un par application de LibreOffice) ; le dossier menubar contient vos menus personnalisés, et celui appelé toolbar, à votre avis ?

En douceur : ce que vous avez personnalisé, vous pouvez le dépersonnaliser ou le re‑personnaliser. Allez dans le menu Outils → Personnaliser. La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez tout personnaliser : menus contextuels ou non, barres d’outils et métabarre, vous pouvez même créer une barre d’outils spécifique. La deuxième bonne nouvelle, c’est que vous pouvez ranger la fonctionnalité dans l’endroit qui vous paraît, à vous, le plus évident. La troisième bonne nouvelle, c’est que c’est une partie du profil que vous pouvez intégrer dans un LibreOffice d’un autre SE. Elle est pas belle la vie ?

C’est, d’ailleurs, comme ça que j’ai ajouté la fonctionnalité de code QR à mon Writer très personnalisé.

Commentaires : voir le flux atom ouvrir dans le navigateur

par Ysabeau, ZeroHeure, Davy Defaud

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