Greboca  

Suport technique et veille technologique

Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.

C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...

Les logiciels libres

L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.

Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.

Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.

Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.

DLFP - Dépêches  -  Tour d'horizon des images libres (et pas libres)

 -  Février 2021 - 

Pour illustrer un site web, une plaquette, une dépêche, une app… nous recherchons bien souvent des images. Et comme sur LinuxFr.org, nous respectons toujours le droit d’auteur, nous exigeons, tous, des images libres.

Mais où les trouver ? Il y a-t-il des pièges ? Peut-on faire confiance aux banques d’images ?

Cette dépêche décortique les licences et conditions d’utilisation de 24 banques d’images, la plus exhaustive étude au monde !

Trois manchots Adélie sur la banquise. Trois manchots Adélie aux îles Shetland du Sud photographiés par © ravas51 en 2013. Photo sous licence CC BY-SA 2.0.

Sommaire

Les contributeurs placent cette dépêche sous licence Creative Commons Zero CC0

Importance d’une licence libre

Tu crées ton site web et tu souhaites qu’il soit compatible avec tes aspirations libristes. Même si tu ne publies pas le contenu de ton site en open source, tu souhaites quand même qu’il soit compatible avec les licences libres. Dans ce cas, ton site web doit contenir uniquement des ressources libres.

Évite les photos présentées comme libre de droit mais avec des limitations d’usage (comme l’interdiction de la revente). Même si tu ne revendras jamais les photos, car c’est un principe : un libriste sacrifie de son confort pour respecter la liberté de son lectorat, et des utilisatrices/utilisateurs de ses logiciels.

C’est comme si Debian proposait des paquets non-libres ! Ou que Fedora permettait l’installation de logiciels non-libres via Flatpak ! Ou que le noyau Linux (licence libre) intégrait des firmwares non-libres ! Non, ça ne se fait pas !

Théorie et pratique

Entre la théorie du précédent chapitre, et la pratique, nous avons déjà commis quelques entorses, moi le premier.

La plupart du temps, je prends une image temporaire, et dans mon empressement, je me soucie guère des volontés de son auteur. Et puis, toujours par manque de temps, le temporaire devient perpétuel, et j’ai un peu honte.

D’où l’idée de cette dépêche : changer mes mauvaises habitudes, en identifiant les banques d’images à consulter en priorité pour mes futurs besoins. Allez, utilisons davantage de libre.

Attention aux sites qui changent leur licence

À l’origine, les photos sur Unsplash étaient toutes CC0. Puis, une première restriction est apparue :

This license does not include the right to compile photos from Unsplash to replicate a similar or competing service.

Et ensuite, une seconde restriction :

Photos cannot be sold without significant modification.

Imaginons un site UnPoster.com qui vend des posters en ligne qui avait téléchargé des milliers de photos Unsplash.
Un beau jour la licence sur le site de Unsplash change (ce qui est arrivé deux fois).
Unsplash n’indique pas les photos sous CC0, elles sont présentées comme étant sous la nouvelle licence.
Comment le site UnPoster.com peut prouver que les photos téléchargées à partir de Unsplash étaient bien sous CC0 ?

Imaginons maintenant que Unsplash soit racheté par PayPhotograph et la licence devient payante pour les sites professionnels (en justifiant que 0,1 % est reversé au photographe). Comment prouver que la photo Unsplash que nous utilisons est sous l’ancienne licence ? Ça ne sera pas toujours facile.

Voir aussi cet ancien article similaire : https://le.land/unsplash-license/
Ma traduction en français de sa dernière phrase :

Maintenant que la volonté de restreindre les libertés des utilisateurs est démontrée, pour quelque raison que ce soit, jusqu’où ira cette volonté ?

Attention aussi aux banques d’images qui usent de l’ambiguïté du mot free, qui peut signifier gratuit ou libre (open source).

Une œuvre non libre peut engendrer une œuvre dérivée libre

C’est un concept que j’ai découvert récemment au village Pump avec l’utilisation des enregistrements sonores (non libres) des notes de musique pour composer un morceau de musique (libre).

La société Spitfire Audio vend les notes de musiques produites par toutes sortes d’instruments sous forme d’enregistrements sonores non libres. La profession achète ces bibliothèques de sons pour composer leur mélodie sous leur propre copyright sans aucune mention de l’origine des sons.

Ces bibliothèques sonores ne sont pas libres, mais les conditions générales d’utilisation (EULA) permettent de produire des œuvres dérivées (des mélodies) sous licence libre. Étonnant, non ?

Voici l’article 5 avec l’emphase qui montre les conditions pour lesquelles l’œuvre dérivée nous appartient pleinement :

Licence for Download and Use of Products. By purchasing a Product (and subject to your compliance with this Agreement), Spitfire Audio grants to you (and only you) a non-exclusive, non-sublicensable, non-transferrable license to download (on not more than two devices concurrently) and use the Products you purchase from Spitfire Audio PROVIDED ALWAYS that you use the purchased Sound File(s) only within your own newly-created sound recording(s) and/or performances in a manner that renders the Sound File(s) substantially dissimilar to the original sound of the Sound File in each case. The Products (and all recordings and/or compositions incorporated therein) are the property of Spitfire Audio and are licensed to you only for use as part of a live or recorded musical performance. You may not use these sounds for any commercial or non-commercial purpose except where you have combined them with other sounds within one or more musical composition(s) and/or recording(s). This license expressly forbids resale or other distribution of the Products or their derivatives, either as they exist in the library, reformatted for use in another sampler, or mixed, combined, filtered, re-synthesised or otherwise edited, for use as sounds, multi-sounds, samples, multi-samples, sound sets, programmes or patches in a sampler, microchip, computer or any sample playback device. You may not sell any Product(s), or give away any Product(s) for use by any other person(s) (whether or not for use with Spitfire Audio tools or any other sampling or sample playback devices). Products may not be used in or in relation to any competitive products that are sold or relicensed to any third parties. Except as expressly permitted herein, to the fullest extent of applicable law you may not copy, modify, distribute, sell or lease any Product, and you may not reverse engineer or attempt to extract the source code of any Product.

En français :

Licence pour le téléchargement et l’utilisation des produits. En achetant un produit (et sous réserve de votre respect du présent contrat), Spitfire Audio vous accorde (et à vous seul) une licence non exclusive et non sous-licenciable, licence non transférable pour télécharger (sur deux appareils au maximum en même temps) et utiliser les produits que vous achetez auprès de Spitfire Audio À CONDITION QUE vous n’utilisiez le(s) fichier(s) sonore(s) acheté(s) qu’au sein de vos propres enregistrements sonores et/ou représentations nouvellement créés, de manière à ce que le(s) fichier(s) sonore(s) soit (soient) sensiblement différent(s) du son original du fichier sonore dans chaque cas. Les produits (et tous les enregistrements et/ou compositions qui y sont incorporés) sont la propriété de Spitfire Audio et vous sont concédés sous licence uniquement pour une utilisation dans le cadre d’une performance musicale en direct ou enregistrée. Vous ne pouvez pas utiliser ces sons à des fins commerciales ou non commerciales sauf si vous les avez combinés avec d’autres sons dans une ou plusieurs composition(s) musicale(s) et/ou enregistrement(s). Cette licence interdit expressément la revente ou toute autre distribution des produits ou de leurs dérivés, soit tels qu’ils existent dans la bibliothèque, soit reformatés pour être utilisés dans un autre échantillonneur, soit mélangés, combinés, filtrés, re-synthétisés ou autrement édités, pour être utilisés comme sons, multi-sons, échantillons, multi-échantillons, ensembles de sons, programmes ou patchs dans un échantillonneur, une micro-puce, un ordinateur ou tout dispositif de lecture d’échantillons. Vous ne pouvez vendre aucun produit, ni donner aucun produit pour être utilisé par une ou plusieurs autres personnes (que ce soit ou non pour une utilisation avec les outils audio Spitfire ou tout autre dispositif d’échantillonnage ou de lecture d’échantillons). Les produits ne peuvent pas être utilisés dans ou en relation avec des produits concurrents vendus ou cédés sous licence à des tiers. Sauf autorisation expresse dans les présentes, dans toute la mesure où la loi applicable le permet, vous ne pouvez pas copier, modifier, distribuer, vendre ou louer un produit, et vous ne pouvez pas faire de l’ingénierie inverse ou tenter d’extraire le code source d’un produit.

En théorie, c’est aussi le principe des polices de caractères : les caractères sont la propriété de leurs autrices/auteurs, alors que le document produit appartient à l’utilisatrice/utilisateur de la police de caractères. J’écris en théorie, car certaines polices sous licence libre ne mentionnent pas cette exception (certainement une méconnaissance de son autrice/auteur). Pour en savoir davantage, lire en anglais l’article GPL font exception et la licence GNU FreeFont.

Toute cette démonstration pour vous signaler que certaines banques d’images interdisent la revente des photos, à moins qu’elles ne soient suffisamment altérées. Dans ces conditions, il suffit juste d’altérer suffisamment une image pour qu’elle devienne libre. Ce n’est pas beau ?

Et comment définir le « suffisamment altérées » ? Personnellement, je pense que deux conditions doivent être réunies :

  1. la photo dérivée ne permet pas de revenir à la photo d’origine ;
  2. de loin, les deux photos apparaissent différentes.

Licences libres variées

Wikimedia Commons

Wikimedia Commons est ma banque d’images favorite. Certainement, car j’y téléverse des photos depuis 2008. Mais attention, certains fichiers ont des licences non libres comme CC-BY-NC.

Certains contributeurs traquent les fichiers dont l’origine est douteuse ou qui enfreignent la loi de tel ou tel pays. On les appelle les patrouilleurs. Plusieurs de mes photos ont ainsi été supprimées, /o\ essentiellement à cause de la faible liberté du panorama en France. Par exemple, cette photo est sous la menace de suppression, car les alpinistes sont sur une tour œuvre que l’architecte ne m’a pas explicitement autorisé·e à reproduire (ma photo étant considérée comme une œuvre dérivée de la tour en arrière plan).

À retenir : la communauté Wikimedia Commons est très à cheval sur la légalité des médias hébergés. Les fichiers qui ont une origine douteuse ou qui ne sont pas légaux n’y restent, en général, pas très longtemps. Vous pouvez donc utiliser ces médias sans trop avoir à vérifier vous-même la légalité de son utilisation sur votre site/app/doc. En conservant un lien vers l’URL d’origine, on peut facilement détecter la suppression de la photo. Merci aux patrouilleurs. \o/

Par contre, trouver des images pertinentes et de bonne qualité n’est pas très intuitif. On peut utiliser la recherche par texte. Mais on peut aussi parcourir cette immense collection de fichiers via les catégories. Par exemple, en bas de la page du lien précédent, nous on trouve la sous-catégorie Highlighted content qui contient à son tour d’autres sous-catégories, et on découvre ainsi la catégorie des Featured pictures on Wikimedia Commons. On peut aussi contribuer en rangeant les photos dans les bonnes catégories : c’est un boulot que j’aime bien faire de temps en temps, c’est facile.

Nous pouvons également parcourir la collection par licence. Par exemple toutes les photos sous CC0 sont dans la catégorie CC-Zero et celles dans le domaine public sont dans la catégorie Public domain.

La plus grande majorité des photos nécessitent l’attribution de l’œuvre. Prenons l’exemple de la carte du statut juridique du Bitcoin. Sur le bandeau de gauche, un lien Citer cette page (ou Cite this page) explique comment faire. Par défaut, l’auteur est Wikimedia Commons contributors, car tout fichier peut être améliorée par plusieurs contributeurs. Néanmoins, en présence d’un seul contributeur, vaut mieux attribuer la photo à son unique autrice/auteur.

Le nom de l’auteur à créditer peut également être obtenu avec le lien Utiliser ce fichier (ou Use this file), lien fourni par le gadget StockPhoto. Ce gadget est activé par défaut quand on se connecte (avec son compte) sur Wikimedia Commons. Si le gadget est désactivé, l’activation s’effectue dans le panneau des préférences (cliquer en haut, au milieu). Ce lien Utiliser ce fichier affiche le code HTML (ou BBCode) pour l’attribution. Ah, je découvre un bug en rédigeant cette dépêche : un seul contributeur est crédité. /o\

Coccinelle par Чорний Олександр, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
Coccinelle par Чорний Олександр, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons

Flickr

Historiquement, la plupart des photographes (amateurs essentiellement) utilisent Flickr.
Mais les photos sont pour la plupart sans licence, donc sans possibilité d’être réutilisées.

Néanmoins, Flickr permet de filtrer les photos selon les licences :

New Old Stock

Le site New Old Stock propose des photos vintage libres puisées depuis Flickr Commons. La plupart des photos sont dans le domaine public, mais d’autres photos peuvent avoir des licences variables mais apparemment libres.

Fotopedia

Fotopedia était un précurseur entre 2009 et 2014 qui avait fédéré une communauté de photographes et de passionnés de belles photos. Les photos étaient essentiellement disponibles sous licence CC-BY-SA. Malheureusement, les fondateurs ne s’y retrouvaient pas financièrement et annoncèrent l’arrêt définitif au milieu des vacances d’été 2014. Dix jours plus tard, l’ensemble des photos libres n’étaient plus accessibles.

Ce fut comme un coup de tonnerre avec très peu de temps pour trouver une alternative. Heureusement, l'Archive Team s’est retroussée les manches pour récupérer toutes les photos libres dans des archives.

Grâce aux licences libres, et à la communauté du libre, ce patrimoine de l’humanité a pu être conservé. Vous pouvez donc puiser dans ces images. Les instructions pour la récupération des archives sur le wiki.archiveteam.org.

NonCopyright.com

Le site NonCopyright.com répertorie des photos, musiques et autres ressources qui peuvent être utilisées gratuitement. Par exemple, Jay Mantri, un photographe, propose sur son profil noncopyright.com/jay-mantri ses photos sous CC0.
Attention, les médias répertoriés sur NonCopyright.com ne sont pas tous libres.

Creative Commons Zero (CC0)

StockSnap

La licence de StockSnap est toute simple, c’est la CC0, sans restriction.

ISO Republic

ISO Republic se présente comme un site indépendant. Leur licence est très bien faite en résumant de façon concise ce que permet et ne permet pas la licence CC0. C’est un must.

Little Visuals

Little Visuals avait été créé par Nic Jackson, un photographe passionné.
Suite à son décès en 2013, sa famille a conservé son site web avec toutes ses photos sous CC0.
Le site indique « We do not set cookies or collect any information », suffisamment rare pour être noté.

Picography

Les photos Picography sont sous CC0.

Foca

Les photos & vidéos gratuites de Foca sont sous CC0.

FoodiesFeed

La spécialité de FoodiesFeed est la photo gastronomique, entre fruits, gâteaux et plats confectionné. Ses belles photos en haute résolution sont en CC0. Par contre, le site ne montre plus d’activité sur ses comptes Twitter et Medium depuis quelques années…

SkitterPhoto

Rudy et Peter, deux Néerlandais, ont commencé à publier leurs photos de qualité en 2014, et, en découvrant que leurs photos étaient utilisées dans le monde entier, ont amélioré leur site web et permis à d’autres photographes d’en faire de même. La licence de SkitterPhoto est écrite à destination des contributeurs :

When you upload photos to Skitterphoto, they will be published under Creative Commons CC0:

The person who associated a work with this deed has dedicated the work to the public domain by waiving all of his or her rights to the work worldwide under copyright law, including all related and neighboring rights, to the extent allowed by law.

Incohérence entre licence et conditions d’utilisation

freestocks.org

L’utilisation des photos de freestocks.org est ambiguë.
D’un côté, les photos sont toutes sous CC0. Mais la dernière phrase est incohérente :

All photos on freestocks.org are free and licensed under CC0 (Creative Commons Zero). You can copy, modify and use them both in personal and commercial projects. However, you can not sell the photos themselves.

Comment est-ce possible de distribuer sous CC0 et interdire la revente ?

Par contre, freestocks.org n’interdit pas le pompage des photos pour remplir d’autres sites, mais demande gentiment de ne pas le faire :

Please do not redistribute our photos on other free stock photos websites without our permission. Instead of doing that, you can use a thumbnail photo and simply put a link referring to our single photo page, for example : http://freestocks.org/photo/tie/.

Life of pix & vids

Les deux sites web Life of pix (photos) et Life of vids (vidéos) sont gérés par l'agence québécoise LEEROY. Bien que les photos et vidéos soient dans le domaine public, l’agence n’est pas cohérente en interdisant de publier plus de 10 photos ou 10 vidéos sur un autre site web.

  • Life of pix > Free high-resolution photos, no copyrights restrictions for personal and commercial use. […] All images are donated to the public domain. Warning : no mass distribution allowed. Distributors are allowed to repost a maximum of 10 images without our written Life of Pix consent.
  • Life of vids > No copyright restrictions (personal & commercial). […] The only thing we don't want is our entire collection on your website, so we had set the redistribution limited to 10 videos on other sites.

Non-libre, sauf, peut-être, l’œuvre dérivée

Unsplash

Le site web Unsplash propose des photos freely-usable. Comme la plupart des libristes, je respecte autant que je peux le droit d’auteur et je commence par consulter la licence Unsplash, qui à mon grand étonnement n’est pas libre à cause de deux restrictions :

  • Photos cannot be sold without significant modification
  • Compiling photos from Unsplash to replicate a similar or competing service

En français, interdiction de :

  • vendre les photos sans modification significative ;
  • reproduire un service similaire/concurrent de Unsplash en pompant les photos.

Par contre, cette première restriction permet de réaliser des œuvres dérivées suffisamment altérées qui sont bien libres.

Néanmoins, voyons voir l’impact de cette seconde et dernière restriction. Imaginons que de nombreux contributeurs Wikipédia qui, indépendamment, chacun de leur côté, créent des œuvres dérivées à partir des photos téléchargées depuis Unsplash. Et ces derniers téléversent des milliers d’images sur https://commons.wikimedia.org. Puis toutes ces œuvres sont collectées pour produire un site MachinPhoto.com.

Si ce site MachinPhoto.com enfreint cette seconde restriction, alors cela signifie que les œuvres dérivées ne sont pas libres non plus. Je ne sais pas comment interpréter cette seconde restriction.

Une photo Unsplash suffisamment altérée est-elle libre ?
Qu’en penses-tu ?
Il y a-t-il un juriste dans l’avion ?

Pexels

Pexels est une jeune pousse allemande dont le site web est disponible en anglais et en français, mais la licence Pexels n’est pas libre :

  • Ne vendez pas de copies brutes d’une photo ou d’une vidéo. Par exemple, ne les vendez pas comme des photos, affiches, tirages ou sur des produits matériels sans les modifier au préalable.
  • Ne redistribuez ou ne vendez pas de photos et de vidéos sur d’autres plates-formes de photo ou de fond d’écran.

Ici, pour Pexels, nous sommes dans la situation de Unsplash : l’œuvre dérivée est peut-être libre quant à elle…

Kaboom Pics

La licence de Kaboom Pics n’est pas libre :

  • Don't sell unaltered copies of a photo, e.g. don't sell it as a stock photo, poster, print or on a physical product without adding any value.
  • Don't redistribute or sell the photos on other stock photo.

Traduction en français :

  • Ne vendez pas de copies non modifiées d’une photo, par exemple, ne la vendez pas comme photo d’une banque d’images, affiche, tirage ou sur un produit physique sans y ajouter de valeur.
  • Ne pas redistribuer ou vendre les photos sur d’autres banques d’images.

Pixabay

Pixabay est une jeune pousse berlinoise constitué de 5 personnes dans plusieurs pays, mais la licence Pixabay n’est pas libre :

  • Don't redistribute or sell someone else's Pixabay images or videos on other stock or wallpaper platforms.
  • Don't sell unaltered copies of an image. e.g. sell an exact copy of a stock photo as a poster, print or on a physical product.

Traduction en français :

Ne pas redistribuer ou vendre les images ou vidéos Pixabay de quelqu’un d’autre sur d’autres banques d’images ou de fonds d’écran.
Ne vendez pas des copies non modifiées d’une image. Par exemple, ne vendez pas une copie exacte d’une photo sous forme de poster, d’impression ou sur un produit physique.

Non libre

Picspree

La section License Restrictions indique :

  • No Unlawful Use. You may not use Content in a pornographic, defamatory or other unlawful manner, or in violation of any applicable regulations (including for sports content, any restrictions or credentials issued by a sports league or governing body) or industry codes.
  • No Standalone File Use. You may not use Content in any way that allows others to download, extract, or redistribute content as a standalone file (meaning just the content file itself, separate from the project or end use).

Burst (CC0 à vérifier)

Burst a été lancé par Shopify, mais sa Photo License n’est pas libre :

  • You are not permitted to sell any License Photos as digital photo files or in any other form
  • You may not compile Licensed Photos to replicate a service similar to or competing with Burst

Certaines photos seraient disponibles en CC0, mais je n’ai pas vérifié.

Reshot

La licence de Reshot parait libre, mais les conditions d’utilisation (user terms) sont en contradiction. Je considère que ce n’est pas libre:

There are a couple of important limits to your license rights : you must not (a) use an Item to build a service or product that is similar or competitive with Reshot (or try to) ; (b) aggregate or collate an Item(s) and make available on a stock or inventory basis ; (c) use an Item in the context of adult content (such as nudity or sexual services), supply of weapons or gambling services, exploitation of children, hate speech, defamatory content, misleading or deceptive conduct, or any illegal activity ; or (d) sell physical or digital copies of Items without first altering them by applying skill and effort, and incorporating other elements (merely printing an Item on an object such as a mug or shirt is not sufficient alteration). The provisions of the Reshot License continue to apply to all use of the Item, even when you sub-license or transfer it.

Gratisography

La Free Photo License de Gratisography n’est pas libre :

You can’t redistribute Gratisography pictures, including on other stock (paid or free) sites/apps, or give them to other people to use. […] Gratisography pictures can’t be used in pornographic, criminal, defamatory, hateful, degrading, unlawful, immoral purposes or to promote or sell illegal drugs, drug use, pornography, weapons, or prostitution.

Picjumbo

Picjumbo permet de télécharger plus de 3000 photos pour 15 $, mais les photos ne sont pas libres avec une ambigüité sur le mot free :

Can I resell the photos?
No, you can’t. All these photos are free.

StyledStock

La licence de StyledStock n’est pas libre :

You can’t

  • Share the photos on your free stock photos website
  • Use them on your design app (contact us for a quote)
  • Use our photos on your website builder (contact us for a quote)
  • Resell the photos in a photo bundle or alone
  • Use them in degrading or illicit content
  • Sell T-shirts, posters, phone cases and book covers (contact us and we will find a solution)
  • Alter, modify or retouch the photo and resell it or claim ownership

La Sale License (payante) n’est pas non plus libre, car non transférable.

Commentaires

Et toi, comment fais-tu pour les médias (images, vidéos, sons…) que tu intègres dans tes applications, tes sites web, tes documents ?

Connais-tu d’autres sources de données ?

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par Oliver, theojouedubanjo, Ysabeau, Benoît Sibaud, Pierre Jarillon, Yves Bourguignon, yPhil, plic, palm123

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