Greboca  

Suport technique et veille technologique

Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.

C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...

Les logiciels libres

L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.

Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.

Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.

Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.

DLFP - Dépêches  -  Imprimantes et libertés

 -  Mars 2023 - 

Le logiciel libre a commencé avec le légendaire refus d’accès au code source d’un pilote d’imprimante : Richard Stallman voulait améliorer un pilote d’impression, mais Robert Sproull avait signé un contrat de non divulgation avec Xerox.

  • Quarante années après, où en sommes-nous ?
  • Quelle imprimante acheter pour un libriste ?

Imprimante Linux - remix Openclipart 338371 et 103855

Cette dépêche est la suite de la comparaison des différents modèles d’imprimantes. 😃

Sommaire

Après un an d’utilisation d’une imprimante jet d’encre avec des réservoirs d’encre rechargeables, une supertank, je trouve que c’est un bon compromis pour se libérer des fabricants qui ont tendance à nous emprisonner dans leurs technologies. Mais attention, nous ne vivons pas dans un monde de Bisounours, et les fabricants ne manque pas d’imagination pour capter et menotter la clientèle plus ou moins ignorante. Faisons donc un état de l’art des meilleures technologies d’impression pour les particuliers et comment s’en émanciper pour mieux protéger nos libertés, notre vie privée et notre planète. N’hésitez pas à compléter avec vos commentaires, car mes expériences en imprimantes sont très limitées.

La rédaction de cette dépêche a pris une année. Merci à vmagnin, orfenor, Thecross,
alkino, tisaac, Bruno Ethvignot et Grégoire (GG) pour leurs contributions. Merci à l’équipe de modération pour son formidable travail de relecture/amélioration.

Dans la publication précédente (2021) j’avais fait le tour d’horizon des différentes technologies.

Cette dépêche n’a pas l’ambition de traiter tous les cas. Avec les autres auteurs de cette dépêche, nous avons décidé de nous limiter au cas d’usage d’une famille ayant des besoins modérés d’impressions administrative (noir et blanc), professionnel (quelques fois en couleurs), scolaire (souvent en couleurs) et quelques photos.

Ici, nous écartons le critère de la faible consommation électrique, car une norme européenne contraint déjà les constructeurs sur ce point.

Types d’imprimante

Imprimante laser

L’imprimante laser utilise le principe des charges électrostatiques pour déposer une fine poudre appelée « toner » sur la page. Un tambour d’impression est chargé inversement au toner. Le laser balaye certaines zones du tambour afin de changer sa charge et donc d’attirer ou non le toner (la poudre). Le toner est déposé par le tambour sur la feuille puis est chauffé, ce qui lui permet (en fondant puis en refroidissant) d’adhérer définitivement.

Ce procédé permet d’obtenir une vitesse d’impression élevée et un coût faible sur des grands volumes d’impression, ce qui explique pourquoi il est plébiscité comme moyen d’impression en entreprise.

En contrepartie, le fait de faire fondre le toner entraîne un temps de préchauffage long et une consommation électrique élevée, de l’ordre du kilowatt.

Pour la qualité d’impression, la laser est certes réputée meilleure pour la finesse des lignes (idéal pour du texte). Mais pour mélanger les couleurs (dégradés de couleur et photos), la jet d’encre s’en sort mieux pour la même gamme de prix. Bien sûr, la laser haut de gamme peut imprimer de belles photos, mais elle est bien plus chère, volumineuse et lourde.

À gauche, impression à jet d’encre, à droite, celle d’une imprimante laser (2009), photo dans le domaine public
Zoom des lettres « a » imprimées par une jet d’encre et une laser

Pour le cas d’usage familial, la vitesse n’est pas la priorité, car on imprime rarement plus de 50 pages d’un coup. Les rares fois où cela arrive, on peut bien attendre plusieurs minutes, non ? Donc, mettons de côté la supériorité en termes de vitesse de l’imprimante laser.

Imprimante à jet d’encre

Il existe deux types de têtes d’impression.

Buse piézoélectrique expulsant des gouttelettes d’encre, Copyright 2011 Javachan, CC-BY-SA 3.0
animation d’une buse piézoélectrique

Côté technologie, Epson et Brother utilisent depuis toujours des buses piézo-électriques : une céramique polarisée excitée par des variations électriques déforme une buse par laquelle des gouttelettes d’encre sont expulsées.

Les autres fabricants (HP, Canon…) utilisent une technologie plus récente, celle des buses thermiques : l’encre est chauffée brusquement pour la faire bouillir très localement ce qui expulse une gouttelette.

Piézo-électrique (Epson, Brother) Thermique (HP, Canon…)
Plus onéreuses à produire à cause des céramiques PZT. Moins chère car moins de contraintes sur les matériaux.
Plus fiable. Vieillit plus rapidement à cause des hautes températures.
Éjecte les gouttelettes à une plus grande cadence. La cadence est limitée par le temps de refroidissement de l’encre.
Éjecte la gouttelette sur une plus longue distance. La buse doit se trouver proche du papier.
Maîtrise de la taille de chaque gouttelette. Quelques tailles de gouttelettes approximatives.
Meilleure qualité d’impression. Moindre qualité d’impression.
Accepte un large éventail d’encres. L’encre doit supporter la chaleur et bouillir à une température précise.

En théorie, la technologie utilisée par Epson et Brother est considérée plus robuste et plus précise. Comme elle est aussi la plus onéreuse, ces fabricants auraient tendance à réduire le nombre de buses par tête d’impression par rapport à celles de HP et Canon.

En pratique, nous (les auteurs de cette dépêche) n’en savons rien. Mettez dans les commentaires vos expériences et idéalement des tests comparatifs. ☺️

Les têtes d’impression sont séparées des cartouches d’encres. La tête d’impression d’une imprimante à réservoirs supertank a la forme d’une cartouche jetable. Elle est, en théorie, de meilleure qualité que celle intégrée dans la cartouche jetable, mais peut tomber en panne durant la vie de la supertank. Par exemple, le mécanisme d’expulsion de l’encre peut s’abîmer, ou encore, de l’encre peut sécher dans ses buses. La quasi-totalité des supertank est conçue avec des têtes d’impression remplaçables.

Problèmes

un homme menaçant demande si on est un programmeur de venir corriger son imprimante

Pistage

Il a été démontré que les imprimantes ajoutent des marques lors de l’impression souvent invisibles aux yeux humains. Ces points ajoutées lors de l’impression peuvent indiquer le type de l’imprimante et la date d’impression. Une d’elle est appelée « code d’identification de machine » (tracking dots) et existe depuis le milieu des années 80. Mais c’est une vingtaine d’années après qu’elle est devenue publique (en 2004). En 2005, l’Electronic Frontier Fondation a rendu public le système d’encodage et a fourni une liste des imprimantes qui utilisent ce mécanisme.

Voir aussi cet article de la BBC - Why printers add secret tracking dots.

Nous pouvons penser qu’il existe aujourd’hui d’autres marquages plus sophistiqués et qui seront peut-être dévoilés dans une vingtaine d’années…

Coût à l’usage

L’imprimante à jet d’encre classique possède une cartouche pour le noir et une (ou plusieurs) cartouche(s) pour les couleurs primaires. De nombreuses imprimantes refusent de fonctionner avec les cartouches d’autres marques, officiellement une puce électronique est présente pour empêcher la contrefaçon. C’est le fameux modèle économique du rasoir à lames jetables. Cette puce peut parfois déclarer ne plus contenir d’encre (même si c’est faux) après avoir imprimé un certain nombre de pages (quelques centaines de pages en général).

D’ailleurs, HP ne s’en cache pas sur sa page Imprimantes avec sécurité dynamique (page bien cachée quand même) :

Les imprimantes HP sont conçues pour fonctionner avec des cartouches d’encre et de toner HP authentiques. Comme il est courant de le faire dans le domaine de l’imprimerie, les imprimantes HP utilisent une méthode d’authentification des cartouches. Sur certaines imprimantes HP, cette méthode d’authentification comprend des mesures de sécurité dynamique. La sécurité dynamique s’appuie sur l’aptitude de l’imprimante à communiquer avec les puces de sécurité ou les circuits électroniques présents sur les cartouches. HP se sert de mesures de sécurité dynamique pour protéger la qualité de son expérience client, préserver l’intégrité de ses systèmes d’impression et protéger ses propriétés intellectuelles.

Les imprimantes équipées de la sécurité dynamique ont été conçues pour fonctionner uniquement avec des cartouches disposant de puces ou de circuits électroniques HP neufs ou réutilisés. Les imprimantes se servent de mesures de sécurité dynamique pour bloquer les cartouches utilisant des puces non-HP ou des circuits électroniques modifiés ou non-HP.* Les cartouches réutilisées, reconditionnées ou recyclées qui réutilisent la puce ou les circuits électroniques HP ne sont pas affectées par la sécurité dynamique.

Les mises à jour du micrologiciel publiées régulièrement sur Internet assurent l’efficacité des mesures de sécurité dynamique. Les mises à jour peuvent améliorer, accroître ou étendre les capacités et fonctionnalités de l’imprimante, protéger cette dernière contre les menaces de sécurité et servir à d’autres fins, mais elles peuvent également bloquer le fonctionnement des cartouches utilisant une puce non-HP ou des circuits modifiés ou non-HP dans l’imprimante, y compris les cartouches qui fonctionnent aujourd’hui. La plupart des imprimantes HP peuvent être configurées pour recevoir les mises à jour automatiquement ou avec une notification vous permettant de choisir d’effectuer ou non la mise à jour. Pour configurer les paramètres de mise à jour du micrologiciel en ligne, consultez le manuel ou le guide de l’utilisateur de votre imprimante. Les manuels et d’autres documents peuvent être consultés en ligne en recherchant votre imprimante sur https://support.hp.com/fr-fr/printer. Notez que l’inscription de votre imprimante à certains programmes HP comme Instant Ink ou l’utilisation de services comme HP ePrint nécessite de configurer l’imprimante pour qu’elle accepte les mises à jour automatiques du micrologiciel en ligne.

Seules les imprimantes et les cartouches HP authentiques offrent la meilleure qualité, sécurité et fiabilité. Si les cartouches sont clonées ou contrefaites, le client sera exposé à des risques de sécurité et à une qualité nettement inférieure qui peuvent compromettre l’expérience d’impression.

Notez que si l’utilisation d’une cartouche non HP n’annule pas la Garantie limitée HP ou tout contrat d’assistance HP pour l’imprimante, il est possible que toute défaillance de l’imprimante ou de la tête d’impression ou les dommages causés par l’utilisation d’une cartouche non HP ne soient pas couverts par la garantie limitée ou par un tel contrat d’assistance. Pour plus d’informations sur la Garantie limitée HP, rendez-vous sur https://www8.hp.com/us/en/privacy/limited_warranty.html.

* Les puces non-HP et les circuits électroniques modifiés ou non-HP ne sont ni produits ni approuvés par HP. Si vous utilisez une cartouche non HP, veuillez vérifier auprès de votre fournisseur qu’elle est dotée d’une puce de sécurité authentique HP ou d’un circuit électronique HP non modifié.

Néanmoins, certaines entreprises proposent des cartouches jet d’encre compatibles, comme le français UPrint. Et les tarifs sont environ trois fois inférieurs ! 🤩 Pour en profiter, ne pas mettre à jour le firmware de l’imprimante. Les imprimantes HP récentes ont une option HP Cartridge Protection à désactiver (lire le blog de Point d’Encre ou bestprice.ink).

Bref, la clientèle rachète régulièrement de nouvelles cartouches jetables qui ont la plupart du temps une faible capacité : quelques centaines de pages, et encore moins pour les cartouches fournies avec l’imprimante neuve. De plus, l’encre de la cartouche n’est pas utilisée à 100% dans ces cas :

Une cartouche contient, en général, une dizaine de millilitres d’encre pour quelques dizaines d’euros. Cela revient à quelques milliers d’euros le litre, soit 20 à 50 fois plus cher que le sang humain en France ! 🩸 😳

Les solutions

Réservoirs d’encre remplissables

La supertank n’a pas de cartouche jetable, mais des réservoirs d’encre et des têtes d’impression séparés. Au lieu de remplacer la cartouche, c’est l’un des réservoirs qui est rempli à partir d’une bouteille d’encre. D’ailleurs, le terme « supertank » signifie « super réservoir ».

Attention, chez Brother, c’est un peu différent. À l’origine, les premières INKvestment étaient des jet d’encre à grosses cartouches jetables avec un coût par page très faible. Puis, elles furent remplacées par les INKvestment Tank Extended Print (INKvestment Tank en abrégé) qui nécessitent toujours de grosses cartouches jetables, mais l’encre contenue est transférée dans des réservoirs internes. Ce tour de passe-passe lui permet de se placer sur le marché des supertanks (car réservoir interne). Oui vous avez bien lu : obligation d’acheter des cartouches jetables Brother pour remplir les réservoirs d’encre, pour empêcher la clientèle captive d’acheter l’encre chez la concurrence. ☹️

Petite anecdote, les Epson EcoTank WorkForce Pro nécessitaient l’encre sous la forme de sacs en aluminium à la place de réservoirs internes remplissables. Ces imprimantes ne sont plus produites. Le coût par page générée était plus élevé avec les sacs, les bouteilles ont gagné.

Sacs à encre pour les vieilles Epson EcoTank WorkForce Pro, Copyright Epson
Sacs à encre pour les vieilles Epson EcoTank WorkForce Pro

Obsolescence programmée ?

Des personnes s’interrogent sur la fiabilité des supertanks sur le long terme. Voici une question posée sur le forum officiel de Canon le 26 décembre 2021, et restée sans réponse dont voici une traduction personnelle :

Les imprimantes Canon Megatank sont-elles conçues pour échouer ?

J’ai fait des recherches sur les nouvelles imprimantes parce que j’aimerais avoir une imprimante à jet d’encre pour faire de la sérigraphie et la Megatank a attiré mon attention. Mais j’ai découvert dans une vidéo que l’imprimante est conçue pour tomber en panne. En effet, lorsqu’elle atteint un certain compteur d’encre usagée, l’imprimante ne fonctionne plus, et il n’y a pas de solution pour l’utilisateur final si l’éponge d’encre usagée est complètement remplie. Vous devrez littéralement payer quelqu’un, acheter quelque chose, ou simplement jeter votre imprimante, car elle ne fonctionnera plus……

Est-ce vrai, et si oui, pourquoi ? Pourquoi serait-elle conçue de cette façon ? Cela semble horrible.

Une supertank imprime davantage

Une imprimante à jet d’encre d’entrée de gamme munie de cartouches neuves s’arrête généralement d’imprimer au bout de quelques centaines de pages. Une supertank d’entrée de gamme avec ses réservoirs pleins imprime entre 5 000 et 20 000 pages selon le modèle, soit environ 40 fois plus.

Il existe aussi la jet d’encre avec une très grosse cartouche jetable (souvent seulement de l’encre noire) qui imprime des milliers de pages. Mais ces imprimantes cherchent plutôt à concurrencer les imprimantes laser en offrant un plus petit encombrement. La vitesse et la qualité d’impression de ces jets d’encre se rapprochent de celles des lasers.

Un coût à la page plus intéressant pour la supertank

Calculer le coût à la page est complexe vu le nombre impressionnant de modèles d’imprimantes et de cartouches jetables.

En général, pour l’encre noire, une cartouche jetable (12 ml) permet d’imprimer quelques centaines de pages, alors qu’une bouteille d’encre (135 ml) coûte trois fois moins cher et permet d’imprimer 40 fois plus de pages. À la louche, le coût à la page est environ 100 fois plus intéressant avec une supertank. Attention, il faudrait pour bien faire, prendre en compte le prix d’achat de l’imprimante et l’éventuel remplacement de sa tête d’impression. Qui veut affiner cette estimation du coût à la page dans les commentaires ?

La liberté de choisir son encre

En bref, à l’achat, une supertank est plus chère que son équivalent en cartouches jetables, mais cela revient moins cher après avoir imprimé des milliers de pages. D’ailleurs, la gamme supertank n’est pas toujours mise en avant sur le site web des fabricants, sauf peut-être pour Epson.

Et si on imprime seulement quelques centaines de pages par an, est-ce que ça vaut le coup pour un libriste de dépenser davantage ?

Disons oui, car posséder une supertank, c’est vivre libre, sans être menotté au fabricant de son imprimante. Cela a été mon argument décisif pour l’achat d’une supertank.

Une alternative serait de recharger soi-même sa cartouche jetable (avec de l’encre pas chère) et de forcer une remise à zéro de la cartouche avec une combinaison de touches de l’imprimante. Mais, c’est plus fastidieux que de remplir ses réservoirs d’encre.

Qualité d’impression

Certains modèles à cartouche jetable sont conçus pour les tirages photo couleur. Elles sont souvent équipées de trois cartouches couleurs séparées (une pour chaque couleur primaire). À partir de 300 €, quelques modèles sont même équipés de cinq ou six cartouches pour une palette de couleur plus nuancée. Dans cette gamme de prix, des imprimantes à cartouche jetable impriment même au format A3.

Les modèles de supertank sont moins nombreux, et seuls les Epson EcoTank Photo ET-8500 et ET-8550 qui disposent eux aussi de 6 réservoirs d’encre. Cette dernière (ET-8550) imprime même au format A3. Ces deux supertanks haute qualité sont vendues respectivement dans les 600 € et 800 €. Elles sont fournies avec suffisamment d’encre pour imprimer environ 5 000 pages A4.

Clairement, pour obtenir d’excellentes impressions photo, les modèles à cartouche jetable sont plus nombreux et plus faciles à trouver que les rares modèles supertank.

Compatibilité GNU/Linux

Fabricant Gamme supertank Compatibilité Linux
HP 😀 Smart Tank 🤔 Bonne hors HP+
Epson 😀 EcoTank 🤔 Bonne
Brother 😈 INKvestment Tank 🤔 Bonne
Canon 😀 Megatank PIXMA G Series ❓ Canon ne semble pas l’indiquer
OKI Pas de jet d’encre non vérifiée
Lexmark Pas de supertank non vérifiée
Xerox Pas de supertank non vérifiée

Malheureusement, pour la liste des imprimantes compatibles GNU/Linux, le site collaboratif openprinting.org liste seulement les pilotes libres et n’est pas toujours à jour, ni même h-node.org, ni help.ubuntu.com. 😐

Dans son article Finding Linux Compatible Printers (2019-2020), Hayden James (pas le DJ) explique que HP fait un grand effort pour maintenir des pilotes GNU/Linux de qualité pour la plupart de ses imprimantes, au contraire des autres fabricants. Néanmoins, tout n’est pas rose pour HP, voyons pourquoi.

HP

Depuis 2001 (plus de 20 ans), le projet HP Linux Imaging and Printing (HPLIP) fournit les pilotes pour plus de 3000 imprimantes, scanners et fax :

HPLIP propose une vingtaine d’outils. L’interface est au choix, en ligne de commande (CLI) ou avec une interface graphique (GUI). Pour assurer cette compatibilité sur une si longue période, HPLIP utilise Python 2.3+ et Qt 3+. Le + indique la compatibilité avec les versions supérieures, soit avec Python 2.4, 2.5, 2.6, 3.x et avec Qt v4 & v5. Bref, HPLIP s’adapte à la version de Python et Qt présente sur le système d’exploitation. 😺

La mascotte Tux tient une imprimante HP

Liens intéressants :

Par contre, nous n’avons pas trouvé de dépôt Git officiel du code source, uniquement une centaine de tarballs publiés depuis 2006. 😟

Attention, jmfriedt a eu des difficultés avec l’imprimante HP LaserJet MFP M234sdwe.

L’utilisation du scanner HP via HPLIP nécessite le téléchargement d’un binaire non-libre. 😢

Epson

Nous n’avons pas trouvé une liste officielle des imprimantes Epson compatibles GNU/Linux. Néanmoins le site officiel rassure, et après quelques clics la page http://download.ebz.epson.net permet de vérifier la prise en charge de Linux pour un modèle précis.

Les pilotes pour Linux sont maintenus par une équipe au Japon, mais nous n’avons pas trouvé leur site web, et encore moins un dépôt Git officiel. 😟 Le développement de ces pilotes libres est bien opaque.

Brother

Comme chez Epson, pas de liste officielle des imprimantes Brother compatibles GNU/Linux. Nous n’avons pas trouvé de site dédié, et encore moins un dépôt Git officiel. 😟

Les gammes d’imprimantes Brother ne sont pas faites pour un usage domestique, mais pro. À ce titre les modèles sont commercialisés longtemps. Les lasers et les jets d’encre sont presque toutes prises en charge sous Linux par les pilotes non-libres fournis par Brother : un BLOB binaire qui s’interface avec CUPS et Sane. Des scripts en Bash (faciles à modifier) permettent de les utiliser. Certaines imprimantes n’ont pas besoin du pilote Brother, car le pilote libre brlaser fonctionne très bien. On soupçonne brlaser de fonctionner avec toutes les lasers, mais pour le vérifier il faut pouvoir tester. Enfin les lasers Brother émulent les HP et le Postscript. Pas sûr pour les jets d’encre. Merci de partager vos expériences dans les commentaires. 😃

Attention certains modèles, dans les gammes d’imprimantes Brother destinées aux petites entreprises, notamment les MFP, sont trop lentes. C’est une catastrophe, surtout si une autre personne se met à imprimer pendant que l’on est en train de faire un scan : il y a un glitch sur le scan. Lorsque l’on scanne plusieurs pages en haute résolution, la partie scanner fait une courte pause au bout d’une page et demi pour traiter les données, et paf un glitch fin mais visible sur le scan (donc toutes les 2 pages environ). Et, les raccourcis pour le scan (ou la copie) ne permettent pas d’enregistrer le mode de qualité ou de résolution, ce qui oblige à les sélectionner à chaque fois pour chaque scan, avec un écran tactile merdique et très lent. Néanmoins, le scanner Brother portatif (il ne fait que ça) fait le job, bien plus pratique que les MFP.

Pour connaître la compatibilité, à partir de la page des catégories de produit, par exemple cliquez sur Imprimante jet d’encre, puis sur le modèle qui vous intéresse. Si votre modèle n’est pas listé, c’est qu’il n’est peut-être pas disponible en France. Il faut alors changer dans l’URL (query string) le paramètre c=fr par celui de votre pays. Sur la page de votre modèle, les pilotes pour Linux sont disponibles sous les formats RPM (Red Hat/Fedora/…) et paquet Deb (Debian/Ubuntu).

Canon

Comme chez Epson et Brother, pas de liste officielle des imprimantes Canon compatibles GNU/Linux. 😟

Et pire, nous n’avons pas trouvé si une imprimante est compatible avec Linux. Par exemple, cette page listant les PIXMA G Series ne permet pas de connaître la compatibilité avec GNU/Linux. 😕

Néanmoins, félicitons Canon pour ses efforts récents à expliquer à ses clients comment contourner les DRM de ses cartouches. Par contre, cela aurait été plus gratifiant si ce n’était pas lié à la pénurie des puces d’authentification. 😬

OKI, Lexmark et Xerox

OKI, Lexmark et Xerox ne fournissent aucune supertank. Nous les avons donc écartés de cette étude. Merci de partager votre expérience dans les commentaires. 😉

Gutenprint (Gimp-print)

Nous n’avons pas eu le temps (la motivation) de rédiger cette partie qui nous semble pourtant importante. Qui veut bien nous en parler dans les commentaires ? 🤗

IPP Everywhere

La norme IPP Eveywhere est utilisée par toutes les imprimantes récentes (en principe) et CUPS la prend en charge. Quelques infos dans ce forum. Le schéma suivant montre la dépendance aux pilotes d’impression en commençant en 1985 avec la nécessité d’utiliser des pilotes spécifiques à chaque imprimante, jusqu’aux années récentes et le recourt de plus en plus rare à l’installation de pilotes spécifiques pour chaque imprimante.

Évolution de l’impression entre 1985 et 2016, Copyrignt 2001-2022 The Printer Working Group, sous licence Apache-2.0
Évolution de l’impression entre 1985 et 2016

Impression mobile

Qui a de l’expérience pour imprimer depuis son téléphone ou sa tablette ? Merci de partager dans les commentaires. 🤗

Vers une imprimante 100 % libre ?

Martoni pose bien la problématique dans son journal « Une imprimante open-source ? ».
Nous avons déjà 🐧 :

Mais, à part quelques expérimentations, aucun projet d’envergure ne semble émerger pour remplacer nos imprimantes actuelles !

Bricolage d’une imprimante jet d’encre en open hardware, Copyright 2011 Nicholas C Lewis
Photo d’une imprimante jet d’encre en open hardware

Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

par Oliver, Thecross, alkino, vmagnin, tisaac, Ysabeau, Julien Jorge, Bruno Ethvignot, orfenor, Anonyme, GG, BAud, Bruno, martoni, Nÿco, Tromblon, cg, Nils Ratusznik, Benoît Sibaud

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