Sommaire
Les calculateurs
Leurs raisons d’être
Il y en a plusieurs. La raison égoïste « des fois, on me donne des trucs » qui aurait pu être le titre de cette dépêche et qui est à la source du calculateur de mitaines et une façon de remercier les personnes qui ont la gentillesse de me donner des trucs, ou qui ont fait des extensions de SPIP qui m’ont bien servies ou…
La raison pratique : ça n’existe pas déjà, où pas sous une forme que je trouve pratique. À savoir : pas en ligne et pas une application pour téléphone. Deux outils qui existent pour les chaussettes, mais rien pour les mitaines pour autant que je sache1.
La raison militante : c’est aussi une façon de mettre en valeur les logiciels libres et, notamment, LibreOffice, voire, de pousser des gens à l’adopter.
Le calculateur de mitaines
Les mains c’est compliqué ! Pas tant leur forme, quoique, mais du fait que les pointures des mains sont basées sur leur largeur, ce qui est un élément suffisant pour des gants en caoutchouc, mais largement insuffisant pour des gants, des mitaines ou des moufles.
Et, si on veut des mitaines bien confortables pour travailler sur ordinateur2 ou prendre des notes dans un amphithéâtre peu chauffé, elles doivent être bien adaptées à la main. Il existe des centaines (voire, des milliers) de modèles de mitaines sur le net, et j’en ai commis quelques-uns, mais aucun qui propose d’en faire sur-mesure.
Ce calculateur, à partir des dimensions fournies et de l’échantillon de tricot, fait tous les calculs nécessaires. Sachant que c’est un « bête » calculateur et qu’il faudra, peut-être ajouter ou ôter des mailles en fonction des points. L’outil permet de gagner pas mal de temps en fait.

Le dessin avec la main avec les mesures qui s’affichent quand on les saisit dans les cellules à fond jaune est un peu de l’esbroufe, il faut bien le reconnaître. Mais, ce n’est pas forcément complètement inutile.

En adaptant un peu ce calculateur, on pourra aussi tricoter des moufles, quoiqu’il ne soit pas très conseillé de coder avec des moufles, évidemment. On peut aussi, sur cette base, soit concevoir des mitaines à doigts (plus utiles quand on travaille dehors, sur les marchés, par exemple) ou des gants. Vous pouvez télécharger un fichier pdf sur la façon de faire des gants, méthode qui gagnerait à être un peu revue d’ailleurs.
Il y aussi, sur la page du calculateur, un formulaire, au format PDF hybride, pour les échanges de mesure via courriel. C’était surtout pour revoir un peu comment on fait des formulaires dans Writer. Mais, à toutes fins utiles.
Le calculateur de chaussettes
C’est le premier de mes calculateurs de tricot, il date de 2017 et vient de bénéficier d’une version V2. Au départ, il proposait une feuille de calcul avec un dessin de chaussettes et une feuille avec un tableau des pointures pour adultes. Feuilles qui sont restés avec la V2, évidemment.

La version V2, outre d’être visuellement harmonisée avec le calculateur de mitaines, propose deux feuilles supplémentaires.
Celle qui calcule (en fait rajoute deux mailles) le nombre de mailles pour le tricot de chaussettes à plat. Elle explique aussi comment faire ce genre de chaussettes, ce qui, à mon avis, est le plus important avec le dessin (fait avec Inkscape, évidemment).
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Et la feuille qui permet de faire des calculs pour des chaussettes sans échantillon. Elle fait, forcément, peu de calculs d’entrée de jeu puisque c’est le tricot de la chaussette qui fait office d’échantillon. En revanche, ça impose de commencer par la pointe. Si vous voulez coder avec les pieds en hiver, je suggère de commencer par les orteils, et d’utiliser cette feuille pour les autres calculs. Noter que coder avec les pieds n’est pas recommandé et qu’enfiler des chaussettes à doigts de pied est assez long en fait.

Ce calculateur a les mêmes limitations que celui des mitaines. Mais, j’ai eu des retours positifs, donc ça va.
Compatibilité avec les autres tableurs
Les constats pour les logiciels tableurs sous Linux :
- Gnumeric, la seule différence, les feuilles ne sont plus protégées (elles sont protégées sans mot de passe pour des raisons pratiques) ;
- Calligra Sheets, ça se passe moins bien, les feuilles perdent leur protection (problème mineur), mais, comme la mise en forme utilise des styles avec des styles parents et enfants, Calligra Sheets perd la notion et transforme des « cm » en « mailles » et laisse tomber les couleurs ;
- Je n’ai pas essayé avec OpenOffice, qu’il m’aurait fallu installer, mais j’ai quelques doutes.
Pour les versions Android :
- Collabora Office, très logiquement l’application ouvre parfaitement les fichiers, mais, il faut une tablette ou un téléphone puissant, c’est assez lourd et long, mais ça fonctionne ;
- AndOpenoffice plante systématiquement, comme l’application est basée sur OpenOffice, j’aurais tendance à penser qu’il planterait lui aussi.
Collabora Online (version en ligne de LibreOffice) n’ouvre pas les fichiers de modèle. En enregistrant le fichier OTS au format ODS, on pourra toutefois le travailler avec la suite en ligne.
A priori, cela devrait fonctionner sans problème avec les tableurs qui préfèrent l’OpenXML.
Pré-requis pour faire ce genre d’outils
Si vous aussi vous voulez, avez besoin, de faire ce genre d’outils. Il n’est pas nécessaire d’avoir une très grande maîtrise du logiciel. Savoir l’utiliser correctement est suffisant, à savoir :
- connaître les formats des nombres (question de lisibilité) ;
- savoir écrire une opération de base et utiliser l’assistant de formule de Calc qui permet de faire facilement des formules complexes ;
- connaître et utiliser les plages.
Mais c’est avant tout, comme aurait dit Mémé Ciredutemps une question de têtologie. Il faut donc avoir une certaine expertise dans le domaine et être capable de déterminer comment obtenir le résultat voulu. Et, comme ça fonctionne avec des mots, et pas des nombres, c’est à la portée de personnes très fâchées avec les maths.
Des fonctionnalités indispensables de Calc
Petite précision de vocabulaire : dans Calc, je réserve le nom de « fonction » aux opérations de calculs et autres formules. Les « fonctionnalités » c’est donc tout le reste, cela correspond à l’anglais « features ».
Il y a les fonctionnalités dont on parle beaucoup, tableaux croisés dynamiques, graphiques, et celles dont on parle moins. C’est de deux d’entre elles qu’il va s’agir : les Plages et expressions nommées et la Validité. Les deux sont des outils très importants pour la fiabilité des tableaux.
Les plages et expressions nommées
Les plages figurent dans le menu Feuille de Calc et peuvent concerner une seule cellule ou un groupe de cellules. Grosso modo, les plages, pour les fonctions, sont un peu l’équivalent des styles pour la mise en forme.
D’une part, comme vous allez leur donner un nom significatif, attention, les espaces sont interdits, cela documente les formules. On voit plus facilement ce que fait la formule par ce biais. D’autre part, cela facilite la gestion des tableaux. En effet, si, pour une raison ou une autre, les références d’une formule doivent changer, il suffit de modifier la plage sans qu’il soit nécessaire de toucher à la formule elle-même (et risquer de tout massacrer).
Autre avantage, on peut naviguer de plage en plage via le volet latéral de Calc.

Et enfin, quand on saisit directement une formule dans la barre du même nom, Calc, grâce à l’auto-complétion, va vous suggérer le nom de la plage.

La validité
Ça se passe dans le menu Données de Calc. Et c’est ce qui permet d’imposer des critères pour que la saisie d’une cellule soit considérée comme valable. Si vous avez eu à vous bagarrer avec des tableaux dans lesquels les dates ont été saisies n’importe comment, et pas forcément en nombre, vous voyez l’intérêt.
La validité c’est aussi ce qui permet d’avoir des listes déroulantes dans les cellules. On peut les faire de deux façons différentes. Soit en sélectionnant « Liste » comme critère de validité, ce qui est tout à fait adapté pour une liste plutôt figée (civilité, continents, etc.) mais pas vraiment pour une liste plus vivante (ou plus susceptible d’être mal écrite donc sujette à corrections ultérieures). Dans ce cas on va utiliser une « Plage ».
On crée sa plage, dans une autre feuille qu’on masquera au besoin, et on saisit les données et c’est cette plage qui servira pour la liste déroulante. Les éléments de la plage peuvent d’ailleurs aussi servir de base à des formules de type SI, NB.SI. Carrément mieux que les plages de sable pour tout dire.
En plus de tout cela, la validité permet d’ajouter un message d’aide à la saisie, quel que soit ce qui est permis de saisir dans la cellule, même toutes les valeurs. C’est mieux qu’un commentaire parce que le message s’affiche quand la cellule est activée, et uniquement dans ce cas, et qu’il est automatique, ce qui n’est pas le cas des commentaires.

On peut aussi, si nécessaire, ajouter un message d’erreur qui aura la même allure que les messages d’erreur du système.
Sur ce, je vous laisse choisir votre laine pour vos prochaines chaussettes ou mitaines.