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Suport technique et veille technologique

Suport technique et veille technologique

Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.

C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...

Les logiciels libres

L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.

Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.

Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.

Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.

Framablog – La route est longue mais la voie est libre…  -  Framasoft rejoint HIATUS, la coalition critique de l’IA

 -  7 février - 

Le sujet de l’intelligence artificielle est omniprésent dans les discours médiatiques et politiques. Et il serait difficile de nier que ses impacts sur nos vies n’ont, eux, rien d’artificiels. Qu’il s’agisse d’écologie, de surveillance, d’économie, de santé, d’éducation, de médias, de politique étrangère, ou bien évidemment d’informatique, l’IA percute de plein fouet tous ces sujets, au nom de… au nom de quoi, en fait ?

À Framasoft, nous sommes soucieuses et soucieux de ne pas réduire la « lutte contre l’IA » à une simple lutte contre une technologie. C’est pourquoi nous annoncions en décembre dernier à la fois le site Framamia afin de partager avec vous nos clés de compréhension critiques autour de l’IA, mais aussi le prototype d’une application smartphone, Lokas, avec pour objectif de ne pas camper une position exclusivement intellectuelle, et apporter une contribution « manipulable » afin d’élargir le champ des questions concrètes auxquelles les utilisateur⋅ices de l’IA peuvent se retrouver confrontées.

Car aucune technologie n’est neutre, évidemment. Et l’IA non seulement n’échappe pas à cette règle, mais sert souvent de bouc-émissaire technique, détournant notre regard du véritable problème : le mobile qui anime les entreprises et les gouvernements qui ont tout intérêt à nous imposer cette technologie.

Car au fond, ce n’est pas l’IA que nous détestons ici, c’est le capitalisme débridé qui l’anime, telle une marionnette.

C’est pourquoi Framasoft a participé à la rédaction du manifeste fondateur de « Hiatus », une coalition composée d’une diversité d’organisations de la société civile française qui entendent résister au déploiement massif et généralisé de l’intelligence artificielle.

« L’IA contre les droits humains, sociaux et environnementaux »

Tout concourt à ériger le déploiement massif de l’intelligence artificielle en priorité politique. Prolongeant les discours qui ont accompagné l’informatisation depuis plus d’un demi-siècle, les promesses abondent pour conférer à l’IA des vertus révolutionnaires et imposer l’idée que, moyennant la prise en compte de certains risques, elle serait nécessairement vecteur de progrès. C’est donc l’ensemble de la société qui est sommée de s’adapter pour se mettre à la page de ce nouveau mot d’ordre industriel et technocratique. Partout dans les services publics, l’IA est ainsi amenée à proliférer au prix d’une dépendance technologique accrue. Partout dans les entreprises, les managers appellent à recourir à l’IA pour « optimiser » le travail. Partout dans les foyers, au nom de la commodité et d’une course insensée à la productivité, nous sommes poussés à l’adopter.

Pourtant, sans préjuger de certaines applications spécifiques et de la possibilité qu’elles puissent effectivement répondre à l’intérêt général, comment ignorer que ces innovations ont été rendues possible par une formidable accumulation de données, de capitaux et de ressources sous l’égide des multinationales de la tech et du complexe militaro-industriel ? Que pour être menées à bien, elles requièrent notamment de multiplier la puissance des puces graphiques et des centres de données, avec une intensification de l’extraction de matières premières, de l’usage des ressources en eau et en énergie ?

Comment ne pas voir qu’en tant que paradigme industriel, l’IA a d’ores et déjà des conséquences désastreuses ? Qu’en pratique, elle se traduit par l’intensification de l’exploitation des travailleurs et travailleuses qui participent au développement et à la maintenance de ses infrastructures, notamment dans les pays du Sud global où elle prolonge des dynamiques néo-coloniales ? Qu’en aval, elle est le plus souvent imposée sans réelle prise en compte de ses impacts délétères sur les droits humains et l’exacerbation des discriminations telles que celles fondées sur le genre, la classe ou la race ? Que de l’agriculture aux métiers artistiques en passant par bien d’autres secteurs professionnels, elle amplifie le processus de déqualification et de dépossession vis-à-vis de l’outil de travail, tout en renforçant le contrôle managérial ? Que dans l’action publique, elle agit en symbiose avec les politiques d’austérité qui sapent la justice socio-économique ? Que la délégation croissante de fonctions sociales cruciales à des systèmes d’IA, par exemple dans le domaine de la santé ou l’éducation, risque d’avoir des conséquences anthropologiques, sanitaires et sociales majeures sur lesquelles nous n’avons aujourd’hui aucun recul ?

Or, au lieu d’affronter ces problèmes, les politiques publiques menées aujourd’hui en France et en Europe semblent essentiellement conçues pour conforter la fuite en avant de l’intelligence artificielle. C’est notamment le cas de l’AI Act adopté par l’Union européenne et présenté comme une réglementation efficace alors qu’elle cherche en réalité à promouvoir un marché en plein essor. Pour justifier cet aveuglement et faire taire les critiques, c’est l’argument de la compétition géopolitique qui est le plus souvent mobilisé. À longueur de rapports, l’IA apparaît ainsi comme le marchepied d’un nouveau cycle d’expansion capitaliste, et l’on propose d’inonder le secteur d’argent public pour permettre à l’Europe de se maintenir dans la course face aux États-Unis et à la Chine.

Ces politiques sont absurdes, puisque tout laisse à penser que le retard de l’Europe dans ce domaine ne pourra pas être rattrapé, et que cette course est donc perdue d’avance. Surtout, elles sont dangereuses dans la mesure où, loin de constituer la technologie salvatrice souvent mise en avant, l’IA accélère au contraire le désastre écologique, renforce les injustices et aggrave la concentration des pouvoirs. Elle est de plus en plus ouvertement mise au service de projets autoritaires et impérialistes. Non seulement le paradigme actuel nous enferme dans une course technologique insoutenable, mais il nous empêche aussi d’inventer des politiques émancipatrices en phase avec les enjeux écologiques.

La prolifération de l’IA a beau être présentée comme inéluctable, nous ne voulons pas nous résigner. Contre la stratégie du fait accompli, contre les multiples impensés qui imposent et légitiment son déploiement, nous exigeons une maîtrise démocratique de cette technologie et une limitation drastique de ses usages, afin de faire primer les droits humains, sociaux et environnementaux.

Premiers signataires :

  • Annick Hordille, membre du Nuage était sous nos pieds
  • Baptiste Hicse, membre de Stop Micro
  • Camille Dupuis-Morizeau, membre du conseil d’administration de Framasoft
  • David Maenda Kithoko, président de Génération Lumière
  • Denis Nicolier, co-animateur de Halte au contrôle numérique
  • Emmanuel Charles, co-président de ritimo
  • Éléonore Delatouche, fondatrice de Intérêt à agir
  • Judith Allenbach, présidente du Syndicat de la Magistrature
  • Judith Krivine, présidente du Syndicat des avocats de France (SAF)
  • Julie Le Mazier, co-secrétaire nationale de l’Union syndicale Solidaires
  • Julien Lefèvre, membre de Scientifiques en rébellion
  • Marc Chénais, directeur de L’Atelier Paysan
  • Nathalie Tehio, présidente de la LDH (Ligue des droits de l’Homme)
  • Olivier Petitjean, co-fondateur de L’Observatoire des multinationales
  • Raquel Radaut, porte-parole de La Quadrature du Net
  • Sandra Cossart, directrice de Sherpa
  • Soizic Pénicaud, membre de Féministes contre le cyberharcèlement
  • Sophie Venetitay, secrétaire générale du SNES-FSU
  • Stéphen Kerckhove, directeur général d’Agir pour l’environnement
  • Thomas Thibault, président du Mouton Numérique
  • Vincent Drezet, porte parole d’Attac France
  • Yves Mary, cofondateur et délégué général de Lève les yeux

 

Liste complète des organisations premières signataires à retrouver sur : https://hiatus.ooo

 

par Framasoft

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