Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.
C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...
Les logiciels libres
L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.
Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.
Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.
Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.
- Décembre 2018 -
Comme nous le redoutions lundi dernier, le Parlement européen vient d’adopter un rapport proposant, au prétexte de la lutte contre le terrorisme, de déléguer la censure du Web européen à Facebook et Google.
Pour rappel, ce rapport indique, parmi de nombreuses recommandations, qu’il serait nécessaire « de parvenir à la détection automatique et à la suppression systématique, rapide, permanente et complète des contenus terroristes en ligne » et d’empêcher « le rechargement de contenus déjà supprimés ». Le texte précise à ce titre qu’il se « félicite de la proposition législative de la Commission visant à empêcher la diffusion de contenus terroristes en ligne », « invite les co-législateurs à engager rapidement les travaux sur cette proposition » et « invite les États membres à mettre en place des mesures nationales si l’adoption de la législation en la matière est retardée » (§ 47).
Trois amendements auraient permis au Parlement européen de se démarquer de la volonté d’Emmanuel Macron et de la Commission européenne de soumettre l’ensemble du Web aux outils de censure automatisée développés par Google et Facebook, tel que nous le dénoncions avec 58 autres organisations.
Un premier amendement proposait que la censure des « contenus terroristes » ne se fasse pas de façon « automatique » ; cet amendement a été rejeté à 311 voix contre 269 (77 abstentions). Un deuxième amendement proposait que cette censure n’implique pas une activité de « détection » active des contenus, ni une suppression « systématique et rapide » ; il a été rejeté à 533 voix contre 119 (4 abstentions). Un troisième amendement proposait de ne pas imposer aux plateformes une obligation de « supprimer complètement » les contenus ; il a été rejeté à 534 voix contre 105 (14 abstentions).
La majorité des députés européens rejoint donc la volonté exprimée la semaine dernière par les gouvernements européens d’imposer une censure généralisée, privée et automatisée de l’Internet (lire notre article).
Le rapport adopté aujourd’hui ne prévoit que de simples « recommandations » : ce n’est qu’une sorte de déclaration de principe sans effet juridique. Toutefois, il laisse craindre que le Parlement ait déjà abandonné toute ambition de défendre nos libertés face aux arguments sécuritaires qui ont motivé la Commission européenne à proposer son règlement de censure anti-terroriste, que le Parlement européen examinera dans les semaines à venir.
Le vote d’aujourd’hui est d’autant plus inquiétant qu’il intervient à la suite d’une fusillade survenue hier à Strasbourg, dans la ville où siégeait le Parlement. Plutôt que de reporter ce vote<script type="text/javascript"> jQuery("#footnote_plugin_tooltip_6488_1").tooltip({ tip: "#footnote_plugin_tooltip_text_6488_1", tipClass: "footnote_tooltip", effect: "fade", fadeOutSpeed: 100, predelay: 400, position: "top right", relative: true, offset: [10, 10] });</script>
, les députés ont préféré adopter immédiatement le texte. Certains ont même évoqué l’attaque d’hier pour justifier leur volonté sécuritaire<script type="text/javascript"> jQuery("#footnote_plugin_tooltip_6488_2").tooltip({ tip: "#footnote_plugin_tooltip_text_6488_2", tipClass: "footnote_tooltip", effect: "fade", fadeOutSpeed: 100, predelay: 400, position: "top right", relative: true, offset: [10, 10] });</script>
, invoquant un « risque de terrorisme islamiste » alors que l’auteur des violences n’a pas encore été arrêté et que l’enquête en est à peine à ses débuts.
Comme d’habitude, malheureusement, le temps de l’apaisement et de la réflexion, et même du deuil, a été écarté pour avancer à marche forcée sur les voies sécuritaires et destructrices que nos dirigeants poursuivent depuis des années en prétendant défendre la démocratie contre le totalitarisme. Tout en faisant l’inverse.
Désormais, les débats au Parlement européen concerneront directement le règlement de censure antiterroriste. Vous pouvez lire notre dernière analyse plus complète sur ce texte, qui sera notre dossier principal dans les mois à venir.
<script type="text/javascript"> function footnote_expand_reference_container() { jQuery("#footnote_references_container").show(); jQuery("#footnote_reference_container_collapse_button").text("-"); } function footnote_collapse_reference_container() { jQuery("#footnote_references_container").hide(); jQuery("#footnote_reference_container_collapse_button").text("+"); } function footnote_expand_collapse_reference_container() { if (jQuery("#footnote_references_container").is(":hidden")) { footnote_expand_reference_container(); } else { footnote_collapse_reference_container(); } } function footnote_moveToAnchor(p_str_TargetID) { footnote_expand_reference_container(); var l_obj_Target = jQuery("#" + p_str_TargetID); if(l_obj_Target.length) { jQuery('html, body').animate({ scrollTop: l_obj_Target.offset().top - window.innerHeight/2 }, 1000); } }</script>
La Quadrature du Net est une association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet. Elle promeut une adaptation de la législation française et européenne qui soit fidèle aux valeurs qui ont présidé au développement d'Internet, notamment la libre circulation de la connaissance.À ce titre, La Quadrature du Net intervient notamment dans les débats concernant la liberté d'expression, le (...)
Le gouvernement prêt à tout pour casser le droit au chiffrement
- 18 mars -
Les discussions viennent de recommencer à l’Assemblée nationale concernant la loi « Narcotrafic ». Les mesures les plus dangereuses pourraient être (...)
QSPTAG #319 — 7 mars 2025
- 7 mars -
Loi « Narcotrafic » : une loi de surveillance où le numérique joue un rôle centralOn en parlait fin janvier, la proposition de loi contre le « (...)
La loi Narcotrafic est une loi de surveillance : mobilisons nous !
- 24 février -
La semaine prochaine, l’Assemblée nationale discutera d’une proposition de loi relative au « narcotrafic ». Contrairement à ce que le nom du texte (...)
Contre la loi surveillance et narcotraficotage
- 24 février -
Au milieu du tumulte médiatique sur le trafic de drogues, une loi relative au « narcotrafic » est en train de passer au Parlement. En réalité, ce (...)
QSPTAG #318 — 21 février 2025
- 21 février -
VSA : le gouvernement veut encore prolonger « l’expérimentation » de deux ansIl y a parfois des embouteillages dans le calendrier. Fin janvier, (...)