Greboca  

Suport technique et veille technologique

Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.

C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...

Les logiciels libres

L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.

Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.

Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.

Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.

Blog de Stéphane Bortzmeyer  -  RFC 7398: A Reference Path and Measurement Points for Large-Scale Measurement of Broadband Performance

 -  Février 2015 - 

Ce nouveau RFC est situé à l'intersection du groupe de travail IETF ippm et du plus récent groupe lmap. Ce dernier travaille pour les Large-Scale Measurements of Broadband Performance, c'est-à-dire pour les mesures objectives des performances des différents FAI, telles qu'elles sont menées par des associations de consommateur, ou l'État, ou un régulateur (comme ce que fait l'ARCEP avec son Observatoire sur la qualité du service fixe d'accès à l'Internet). Ces mesures peuvent être faites à des fins de comparaison, mais aussi de diagnostic. La référence normalisée en matière de métrologie est évidemment composée des RFC du groupe ippm (hélas non cités dans le rapport ARCEP mentionné plus haut). Ces RFC définissent les métriques essentielles comme le temps d'acheminement d'un paquet (RFC 2679) ou comme la capacité (RFC 5136). Comme la valeur de ces métriques dépend du point où se fait la mesure, il fallait pouvoir exprimer cette information. C'est le but de ce RFC, exprimer rigoureusement la mesure a été faite.

Prenons l'exemple d'une sonde Atlas « pinguant » un amer situé sur un autre continent, par exemple une ancre Atlas. Le résultat peut être très différent selon que la sonde soit située chez M. Michu et connectée avec du WiFi, ou bien qu'elle soit dans un data center, toute proche d'un gros point d'échange. Comment exprimer cette information sur la localisation de la sonde ? La terminologie utilisée aujourd'hui est souvent floue. Par exemple, on va dire que la sonde est « située chez l'utilisateur ». Mais ce n'est pas assez précis. Est-elle directement sur la box ou bien derrière, connectée par un réseau WiFi bien surchargé ?

On définit donc un chemin de référence (reference path) qui est le chemin suivi par les paquets IP de la mesure. Sur ce chemin se trouvent des points de mesure (measurement points) où peuvent être installés les appareils de mesure. Ces termes viennent de la norme UIT Y.1541, de la section 5.1 du RFC 3432 et de la section 4 du RFC 5835.

Donc, d'abord (section 3 du RFC), la terminologie essentielle :

  • Le chemin de référence (reference path) est une suite d'équipements (routeurs, commutateurs, bornes WiFi...) et de liens qui sont traversés par les paquets.
  • Un abonné (subscriber) est la personne ou l'organisation qui a loué les services d'un prestataire, peut-être avec des restrictions sur ce qu'il peut faire (cf. la norme UIT Q.1741).
  • Un composant dédié (dedicated component) est une ressource (matérielle ou virtuelle) du chemin de référence qui est entièrement dédiée à un abonné. Un composant partagé est, lui, partagé entre les abonnés.
  • Une démarcation (service demarcation point) est la frontière où les responsabilités du prestataire s'arrêtent. Par exemple, dans le cas d'un accès ADSL typique, la démarcation est juste avant la box (côté utilisateur), le FAI n'étant pas responsable du réseau local à la maison. Pour un McDo avec WiFi, la démarcation est les murs du restaurant (les ondes peuvent sortir mais McDo ne s'engage nullement à ce que le WiFi fonctionne dehors).
  • Les segments du chemin de référence peuvent être gérés ou non-gérés (managed paths and unmanaged paths). Attention, le terme est très chargé, car souvent utilisé de manière propagandiste dans les discussions sur la neutralité du réseau. Ici, la définition se place du point de vue du prestataire, par exemple du FAI : est géré ce dont il est responsable, le reste étant considéré comme non-géré (il faudrait plutôt dire « géré par quelqu'un d'autre »).

La section 4 donne un exemple typique de chemin de référence : la machine de l'utilisateur, le réseau local privé de l'utilisateur, une démarcation avant d'arriver dans le réseau du FAI, l'interconnexion entre le FAI et son transitaire, éventuellement plusieurs transitaires, encore une interconnexion avec le FAI du destinataire, une nouvelle démarcation, qui mène au réseau local privé du destinataire, puis la machine de destination. Dommage que traceroute ne montre pas les chemins comme cela :-) Ces démarcations et interconnexions ne se voient en effet pas facilement dans les paquets IP et doivent donc être documentées explicitement lorsqu'on fait des mesures.

La section 5 est ensuite consacrée aux points de mesure. Chacun doit recevoir un numéro unique, pour permettre de décrire précisement la mesure, et le RFC propose un schéma de numérotation : mpXNN où X est le numéro du réseau (0 chez l'utilisateur, 9 chez le destinataire, et obligation de changer de numéro quand on change d'acteur) et NN une machine ou un lien sur le réseau, avec des numéros croissants quand on s'éloigne de l'utilisateur. Ainsi, on aura, par exemple mp000 pour la machine de départ chez l'utilisateur (la sonde Atlas dans mon exemple plus haut), mp120 pour une mesure faite sur le DSLAM du FAI, mp200 pour le premier routeur du transitaire, etc. À noter que les contraintes pratiques fait que les points de mesure ne sont pas forcément placés idéalement. Par exemple, on voudrait mesurer dans la box mais elle ne le permet pas et on place alors un point de mesure dans un appareil externe. Ce n'est pas idéal, par exemple du fait que la connexion entre la box et cet appareil peut introduire des problèmes.

par Stéphane Bortzmeyer

Blog de Stéphane Bortzmeyer

Un million de routes

 -  17 avril - 

Si vous suivez l'actualité du routage sur l'Internet, vous avez peut-être vu des messages comme quoi on atteindrait bientôt « un million de routes ». (...)


RFC 9460: Service Binding and Parameter Specification via the DNS (SVCB and HTTPS Resource Records)

 -  31 mars - 

Ces deux nouveaux types d'enregistrement DNS, SVCB et sa variante HTTPS, permettent de donner des informations supplémentaires à un client réseau (...)


Association entre adresse IP et AS

 -  29 mars - 

Dans les discussions au sujet du réseau Internet, on voit souvent passer des demandes sur l'AS associé à une adresse IP ou bien le contraire. Mais (...)


DNS hackathon 2025 in Stockholm

 -  23 mars - 

On 15 and 16 March 2025, I was at the DNS hackathon 2025 in Stockholm, organised by RIPE NCC, DNS-OARC and Netnod. I worked on a mechanism to (...)


RFC 9755: IMAP Support for UTF-8

 -  18 mars - 

Successeur du RFC 6855, voici la normalisation de la gestion d'Unicode par le protocole IMAP (dans sa version 4rev1) d'accès aux boîtes aux (...)