Suport technique et veille technologique
Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.
C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...
Les logiciels libres
L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.
Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.
Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.
Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.
- Juillet 2020 -
Aujourd'hui 6 juillet, le Conseil National du
Numérique a publié son étude
de cas sur l’interopérabilité des réseaux sociaux. Un petit
résumé.
Si vous avez déjà essayé de convaincre un utilisateur ou une
utilisatrice de Facebook ou d'un autre
réseau social centralisé de quitter cet environnement néfaste et
d'utiliser des réseaux sociaux libres et décentralisés comme le
fédivers, vous savez que c'est très
difficile, notamment en raison de l'argument choc « mais tous mes
amis / clients / électeurs / camarades y sont, je dois y être aussi, quelles que
soient mes opinions personnelles, je ne peux pas me permettre de me
déconnecter d'eux ». (Très peu de gens justifieront leur choix en
disant que le GAFA est de meilleure qualité que les alternatives.)
Effectivement, ce verrouillage des utilisateurs est la grande force
des GAFA : en pratique, on ne peut pas partir, sauf à se résigner à
mener une vie peu sociale en compagnie de trois libristes dans un
garage.
Le problème est connu depuis longtemps. Quelles sont les
solutions ? On peut être optimiste et continuer à essayer de
convaincre utilisatrices et utilisateurs. Cela prend du temps et le
succès n'est pas garanti. On peut aussi se résigner, et n'utiliser
que les réseaux sociaux des GAFA. Ou bien on peut essayer d'ouvrir
une brèche dans le monopole de ces réseaux sociaux en leur imposant
l'interopérabilité.
De quoi s'agit-il ? L'idée est très banale et déjà très répandue
sur l'Internet : il s'agit de permettre à des
serveurs gérés par des organisations différentes, et réalisés par
des programmeurs différents, de communiquer. C'est banal car c'est
exactement ainsi que fonctionne, depuis ses débuts (antérieurs aux
débuts de l'Internet…) le courrier
électronique. On peut échanger des messages avec des
gens qui ne sont pas chez le même hébergeur de courrier que soi, et
encore heureux. Comme le notait la rapporteuse de l'étude, Myriam El
Andaloussi, « L'interopérabilité a déjà fait ses preuves. »
L'interopérabilité est en général assurée par une norme
technique rédigée : si tout le monde la suit, on pourra
communiquer. (Si vous êtes informaticien·ne, vous savez que
l'interopérabilité, en pratique, ne se fait pas forcément toute
seule, mais je simplifie.) En fait, l'Internet lui-même est un
exemple parfait que l'interopérabilité fonctionne : des machines de
fournisseurs différents, gérées par des organisations différentes,
communiquent entre elles tous les jours.
Mais le monde des réseaux sociaux, sous la pression des GAFA, ne
fonctionne pas comme cela : la règle n'est pas l'interopérabilité,
mais le silo isolé. Si vous n'êtes pas utilisateur de Facebook, vous ne
pouvez pas envoyer de message à un utilisateur Facebook et
réciproquement. Les GAFA pourraient techniquement utiliser des
solutions interopérables pour communiquer avec l'extérieur, c'est
banal, ce n'est pas très compliqué techniquement (d'autant plus
qu'on parle de très grosses entreprises ayant des ressources
humaines considérables, en qualité et en quantité). Mais ce n'est
clairement pas leur intérêt. Si cela l'était, ils auraient pu le
faire depuis longtemps.
Le travail du Conseil National du
Numérique (CNN) était de regarder la possibilité d'imposer
cette interopérabilité. Compte tenu du poids de ces réseaux sociaux
centralisés, il serait anormal qu'ils puissent continuer à utiliser
leur position dominante pour verrouiller le « marché » et empêcher
toute communication entre eux et l'extérieur. Le CNN a donc consulté
beaucoup de monde et produit l'étude
qui en résulte. Elle fait donc le tour de la question, et est très
exhaustive. Tous les aspects, techniques, politiques, juridiques,
sont examinés, et tous les points de vue sont exposés.
C'est d'ailleurs la limite de ce travail : le CNN ne tranche pas
vraiment, il ménage la chèvre et le chou, montre des pistes, liste
les avantages et les inconvénients mais ne fait pas vraiment de
recommandation concrète. Il déblaie le terrain mais ce ne sera pas
suffisant face aux GAFA qui, pendant ce temps, consolident toujours
plus leur position. Pour échapper à leur domination, il faudrait des
mesures immédiates, poussées par une forte volonté
politique. L'inertie joue en faveur des GAFA. Discuter sans fin de
tel ou tel détail pratique de mise en œuvre de l'interopérabilité ne
ferait que pérenniser leur domination.
Le 6 juillet, la sortie du rapport avait été suivi d'une
présentation en ligne, puis d'un panel de
discussion. En fait, comme beaucoup de panels, il
s'était résumé à une juxtaposition de discours, sans
interactivité. Il n'est pas étonnant que le représentant de
Snapchat se soit déclaré opposé à toute
« réglementation contraignante » (comme si le but d'une
réglementation n'était pas justement d'obtenir ce que le libre jeu
du marché ne produisait pas) et que celle de
Facebook ait esquivé comme « trop
technique » la seule question du public, sur l'abandon par
Messenger du protocole XMPP
qui assurait, à une époque, l'interopérabilité de Messenger.
Quelques lectures utiles sur ce sujet de l'interopérabilité des
réseaux sociaux :