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Suport technique et veille technologique

Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.

C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...

Les logiciels libres

L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.

Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.

Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.

Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.

Blog de Stéphane Bortzmeyer  -  RFC 9164: Concise Binary Object Representation (CBOR) Tags for IPv4 and IPv6 Addresses

 -  Décembre 2021 - 

Ce nouveau RFC normalise deux étiquettes CBOR pour représenter des adresses IP et des préfixes d'adresses.

Le format de données CBOR, normalisé dans le RFC 8949, a une liste de types prédéfinis mais on peut en créer d'autres, en étiquetant la donnée avec un entier qui permettre de savoir comment interpréter la donnée en question. Notre RFC introduit les étiquettes 52 (pour les adresses IPv4) et 54 (pour les adresses IPv6). Ah, pourquoi 52 et 54 ? Je vous laisse chercher, la solution est à la fin de l'article

La section 3 de notre RFC décrit le format. Pour chaque famille (IPv4 ou IPv6), il y a trois formats (tous avec la même étiquette) :

  • Les adresses à proprement parler, représentées sous forme d'une byte string CBOR (suite d'octets, cf. RFC 8949, section 3.1, type majeur 2) et donc pas sous la forme textuelle (celle avec les points pour IPv4 et les deux-points pour IPv6),
  • Les préfixes, représentés par un tableau de deux éléments, un entier pour la longueur du préfixe et une suite d'octets pour le préfixe lui-même (les octets nuls à la fin doivent être omis),
  • L'interface, sous forme d'un tableau de deux ou trois éléments, qui comporte une adresse IP, la longueur du préfixe sur cette interface et éventuellement un identificateur d'interface (genre eth0 sur Linux, voir la section 6 du RFC 4007 pour IPv6, et les RFC 4001 et RFC 6991 pour IPv4, mais cela peut aussi être un entier), identificateur qui est local à la machine.

La section 5 du RFC contient une description en CDDL (RFC 8610) de ces données.

J'ai écrit une mise en œuvre en Python de ce RFC, qui renvoie à un client HTTP son adresse IP, et le préfixe annoncé dans la DFZ en BGP (en utilisant pour cela les données du RIS, via le programme WhichASN). Le service est accessible à l'adresse https://www.bortzmeyer.org/apps/addresses-in-cbor, par exemple :

% curl -s https://www.bortzmeyer.org/apps/addresses-in-cbor > tmp.cbor
Le CBOR est du binaire, on peut regarde avec le programme read-cbor :
% read-cbor tmp.cbor                               
Array of 3 items
	String of length 165: Your IP address in CBOR [...]
	Tag 54
		Byte string of length 16
	Tag 54
		Array of 2 items
			Unsigned integer 32
			Byte string of length 4
On voit que le service renvoie un tableau CBOR de trois entrées :
  • Une chaine de caractères de documentation,
  • l'adresse IP (ici, de l'IPv6, d'où l'étiquette 54 et les 16 octets),
  • le préfixe routé, sous la forme d'une longueur (ici, 32 bits) et des octets non nuls dudit préfixe (ici, au nombre de 4).
Vu avec le programme cbor2diag, le même fichier :
% cbor2diag.rb tmp.cbor
["Your IP address in CBOR, done with Python 3.9.2 [...]", 
    54(h'200141D0030222000000000000000180'), 
    54([32, h'200141D0'])]
(Le préfixe du client HTTP était en effet bien 2001:41d0::/32.) Le code source de service est dans les sources du moteur de ce blog, plus précisement en wsgis/dispatcher.py.

Sinon, la raison du choix des étiquettes est que, en ASCII, 52 est le chiffre 4 et 54 est 6. Les deux étiquettes sont désormais dans le registre IANA. À noter que la représentation des adresses IP en CBOR avait été faite initialement avec les étiquettes 260 et 261, en utilisant un encodage complètement différent. 260 désignait les adresses (v4 et v6), 261, les préfixes. (Ces deux étiquettes sont marquées comme abandonnées, dans le registre IANA.) Au contraire, dans notre nouveau RFC, l'étiquette identifie la version d'IP, la distinction entre adresse et préfixe se faisant par un éventuel entier initial pour indiquer la longueur.

par Stéphane Bortzmeyer

Blog de Stéphane Bortzmeyer

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