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Suport technique et veille technologique

Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.

C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...

Les logiciels libres

L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.

Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.

Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.

Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.

Blog de Stéphane Bortzmeyer  -  RFC 0810: DoD Internet host table specification

 -  Décembre 2021 - 

Un peu d'histoire, avec ce RFC 810, qui mettait à jour le format du fichier géant qui, à l'époque, contenait la liste de toutes les machines de l'Internet. Il remplaçait le RFC 608.

Par rapport à son prédécesseur, ce RFC marquait le début de la fin de ce fichier géant : ses limites étaient désormais bien comprises, et le DNS était en cours d'élaboration, quoique encore dans le futur. En attendant ce système décentralisé et réparti, notre RFC mettait à jour la syntaxe du fichier HOSTS.TXT, aussi appelé « hosts » ou « host table ». Il s'appliquait à l'Internet mais aussi à son prédécesseur Arpanet qui, à l'époque, vivait encore, une vie séparée. Le fichier était ensuite distribué par un serveur centralisé, décrit dans le RFC 811. Si vous vouliez le fichier entier, notre RFC rappelait les instructions, à l'époque où les URL n'existaient pas encore : « Connectez-vous à 10.0.0.73 en FTP, en utilisant le compte ANONYMOUS et le mot de passe GUEST, puis utilisez la commande get pour le fichier HOSTS.TXT ». (On notera qu'à l'époque, le FTP anonyme était réellement anonyme, la convention d'utiliser son adresse comme mot de passe n'existait pas encore.)

Bon, quelle était la syntaxe de ce fichier ? Les noms étaient composés de lettres ASCII, de chiffres, de traits d'union et de points, en 24 caractères maximum. Ils étaient insensibles à la casse. Il existait des conventions de nommage : un routeur devait avoir un nom se terminant en -GATEWAY ou -GW. Un TAC devait se nommer quelquechose-TAC. (Le RFC ne prend pas la peine d'expliquer ce qu'est un TAC. Un TAC, Terminal Access Controller était un ordinateur spécialisé dans le service de terminaux, qui n'avait pas de compte local et ne servait qu'à se connecter à des ordinateurs distants.)

Le RFC décrit ensuite le format des adresses. Loin des débuts de l'Arpanet, elles étaient déjà sur 32 bits à l'époque (cela avait été normalisé par le RFC 796 en 1981). La longueur du préfixe dépendait de la valeur des premiers bits de l'adresse (le système des classes, qui a été abandonné en 1993).

Le fichier contenait aussi les noms des réseaux. Pour les machines, le fichier ne contenait pas que noms et adresses. À cette époque sans Web et sans moteur de recherche, il servait aussi à publier les services disponibles sur chaque machine. Et il indiquait aussi le système d'exploitation des machines, information utile quand on voulait se connecter avec telnet. (D'autres protocoles nécessitaient de connaitre ce système d'exploitation. L'utilisation de FTP en dépendait, sans compter les problèmes d'encodage des caractères, dans un monde sans Unicode.) Voici quelques exemples de machines, datant de 1983 :

HOST : 10.0.0.4, 192.5.12.21 : UTAH-CS : VAX-11/750 : UNIX : TCP/TELNET,TCP/FTP,TCP/SMTP :
HOST : 10.0.0.6 : MIT-MULTICS,MULTICS : HONEYWELL-DPS-8/70M : MULTICS : TCP/TELNET,TCP/SMTP,TCP/FTP,TCP/FINGER,TCP/ECHO,TCP/DISCARD,ICMP :
HOST : 10.0.0.9 : HARV-10,ACL : DEC-10 : TOPS10 ::
HOST : 32.2.0.42 : UCL-TAC,LONDON-TAC : H-316 : TAC : TCP :
HOST : 26.4.0.73 : SRI-F4 : FOONLY-F4 : TENEX ::
HOST : 10.0.0.51, 26.0.0.73 : SRI-NIC,NIC : DEC-2060 : TOPS20 : TCP/TELNET,TCP/SMTP,TCP/TIME,TCP/FTP,TCP/ECHO,ICMP :
  
Vous noterez que l'université d'Utah utilise toujours, en 2021, le même préfixe 192.5.12.0/24… Par contre, le MIT n'a plus de service ECHO… (Ce service était normalisé dans le RFC 862.) La machine de l'UCL était une des rares étrangères aux USA. Le Foonly qu'on voit au SRI était une machine connue pour avoir fait les CGI des films Tron et, come le note John Shaft, Looker : « première fois qu'il était possible de voir de la 3D avec ombrage dans un film, de mémoire. Un corps humain de surcroît. ». Quant à la machine SRI-NIC, c'est elle qui distribuait ce fichier (son adresse avait changé depuis la publication du RFC).

L'internet était encore assez centralisé à l'époque, et il était possible de décider d'un « jour J », où on fait changer tout le monde en même temps : ce RFC fixait la date au 1er mai 1982, où tout le monde devait utiliser le nouveau format, l'ancien, celui du RFC 608, étant abandonné.

Une copie du fichier de 1983 est en ligne (merci à Patrick Mevzek pour l'avoir trouvée) et j'en ai fait une copie locale.

par Stéphane Bortzmeyer

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