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Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.

C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...

Les logiciels libres

L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.

Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.

Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.

Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.

Blog de Stéphane Bortzmeyer  -  RFC 9165: Additional Control Operators for Concise Data Definition Language (CDDL)

 -  Décembre 2021 - 

Le langage CDDL (Concise Data Definition Language) est un langage de description de schémas de données, notamment pour le format CBOR. Ce nouveau RFC étend CDDL avec de nouveaux opérateurs, permettant entre autres l'addition d'entiers et la concaténation de chaines de caractères.

CDDL est normalisé dans le RFC 8610 (et le format CBOR dans le RFC 8949). Il permet l'ajout de nouveaux opérateurs pour étendre le langage, possibilité utilisée par notre nouveau RFC. Notez que, comme les modèles de données de JSON et CBOR sont très proches, les schémas CDDL peuvent également être utilisés pour JSON, ce que je fais ici pour les exemples car le JSON est plus facile à lire et à écrire.

D'abord, l'opérateur .plus. Il permet par exemple, dans la spécification d'un schéma, de faire dépendre certains nombres d'autres nombres. L'exemple ci-dessous définit un type « intervalle » où la borne supérieure doit être supérieure de 5 à la borne inférieure :

    
top = interval<3>

interval<base> = BASE .. (BASE .plus 5)

  
Avec un tel schéma, la valeur 4 sera acceptée mais 9 sera refusée :
% cddl tmp.cddl validate tmp.json
CDDL validation failure (nil for 9):
[9, [:range, 3..8, Integer], ""]
  

Deuxième opérateur, la concaténation, avec le nouvel opérateur .cat :

s = "foo" .cat "bar"
  
Dans cet exemple, évidemment, .cat n'est pas très utile, on aurait pu écrire la chaine complète directement. Mais .cat est plus pertinent quand on veut manipuler des chaines contenants des sauts de ligne :
s = "foo" .cat '
 bar
 baz
'
  
Ce schéma acceptera la chaine de caractère "foo\n bar\n baz\n".

Dans l'exemple ci-dessus, bar et baz seront précédés des espaces qui apparaissaient dans le code source. Souvent, on souhaite mettre ces espaces en début de ligne dans le code source, pour l'indenter joliment, mais les supprimer dans le résultat final. Cela peut se faire avec l'opérateur pour lequel notre RFC invente le joli mot de détentation (dedending), .det, qui fonctionne comme .cat mais « dédente » les lignes :

s = "foo" .det '
 bar
 baz
'
  
Cette fois, le schéma n'acceptera que la chaine "foo\nbar\nbaz\n".

Le RFC note que, comme .det est l'abréviation de dedending cat, on aurait pu l'appeler .dedcat mais cela aurait chagriné les amis des chats.

CDDL est souvent utilisé dans les normes techniques de l'Internet et celles-ci contiennent souvent des grammaires en ABNF (RFC 5234). Pour permettre de réutiliser les règles ABNF dans CDDL, et donc se dispenser d'une ennuyeuse traduction, un nouvel opérateur fait son apparition, .abnf. Le RFC donne l'exemple de la grammaire du RFC 3339, qui normalise les formats de date : abnf-rfc3339.cddl. Avec ce fichier, on peut accepter des chaines comme "2021-12-15" ou "2021-12-15T15:52:00Z". Notons qu'il reste quelques difficultés car les règles d'ABNF ne sont pas parfaitement compatibles avec celles de CDDL. Si .abnf va traiter l'ABNF comme de l'Unicode encodé en UTF-8, un autre opérateur, .abnfb, va le traiter comme une bête suite d'octets. D'autre part, comme ABNF exige souvent des sauts de ligne, les opérateurs .cat et .det vont être très utiles.

Quatrième et dernier opérateur introduit par ce RFC, .feature. À quoi sert-il ? Comme le langage CDDL peut ếtre étendu au-delà de ce qui existait dans le RFC 8610, on court toujours le risque de traiter un schéma CDDL avec une mise en œuvre de CDDL qui ne connait pas toutes les fonctions utilisées dans le schéma. Cela produit en général un message d'erreur peu clair et, surtout, cela mènerait à considérer des données comme invalides alors qu'elles sont parfaitement acceptables pour le reste du schéma. .feature sert donc à marquer les extensions qu'on utilise. Le programme qui met en œuvre CDDL pourra ainsi afficher de l'information claire. Par exemple, si on définit une personne :

person = {
     ? name: text
     ? organization: text
}
  
puis qu'on veut rajouter son groupe sanguin :
{"name": "Jean", "bloodgroup": "O+"}
  
Cet objet sera rejeté, en raison du champ bloodgroup. On va faire un schéma plus ouvert, avec .feature :
person = {
     ? name: text
     ? organization: text
     * (text .feature "further-person-extension") => any
}
  
Et, cette fois, l'objet est accepté avec un message d'avertissement clair :
% cddl person-new-feature.cddl validate tmp.json
** Features potentially used (tmp.json): further-person-extension: ["bloodgroup"]
  
Comme le schéma est assez ouvert, la fonction de génération de fichiers d'exemple de l'outil donne des résultats amusants :
% cddl person-new-feature.cddl generate
{"name": "plain", "dependency's": "Kathryn's", "marvelous": "cleavers"}
  

Les nouveaux opérateurs ont été placés dans le registre IANA. Ils sont mis en œuvre dans l'outil de référence de CDDL (le cddl utilisé ici). Écrit en Ruby, on peut l'installer avec la méthode Ruby classique :

% gem install cddl
  
Il existe une autre mise en œuvre de CDDL (qui porte malheureusement le même nom). Elle est en Rust et peut donc s'installer avec :
% cargo install cddl
Elle n'inclut pas encore les opérateurs de ce RFC :
% /home/stephane/.cargo/bin/cddl validate --cddl plus.cddl plus.json  
Validation of "plus.json" failed

error parsing CDDL: error: lexer error
  ┌─ input:8:12
  │
8 │      (BASE .plus 1) => int   ; upper bound
  │            ^^^^^ invalid control operator
  
Mais un travail est en cours pour cela.

par Stéphane Bortzmeyer

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