Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.
C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...
Les logiciels libres
L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.
Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.
Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.
Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.
- Juin 2022 -
Une des particularités du protocole IP est que vous avez plusieurs protocoles de
transport
disponibles. TCP et UDP sont les plus connus mais SCTP,
normalisé dans notre RFC, est également intéressant. C'est un
protocole déjà ancien (il date de 2000) et ce
RFC remplace son prédécesseur, le RFC 4960. Beaucoup de changements de détails, mais rien de
crucial.
SCTP ressemble plutôt à TCP, notamment par le fait qu'il fournit
un transport fiable. Mais il a plusieurs différences :
- il ne gère pas un flot d'octets continu mais une série de messages,
bien séparés,
- il gère plusieurs flux de données séparés, qui partagent le
même contrôle de congestion mais gèrent à part les pertes et
retransmissions (un peu comme QUIC),
- il gère le cas où la machine a plusieurs adresses IP, ce qui lui fournit
normalement plus de redondance, si on est connecté à plusieurs
réseaux.
Cette dernière possibilité le rapproche des protocoles qui séparent
l'identificateur et le localisateur et lui permet de gérer
proprement le multihoming. Cela se fait en
indiquant, au début du contact, toutes les adresses IP (autrefois,
il y avait même les noms de domaines, cf. la section 3.3.2.1.4) de
la machine.
SCTP tient également compte de l'expérience acquise avec
TCP. par
exemple, l'établissement d'une connexion (que SCTP nomme
association) se fait avec un échange de quatre
paquets (et non pas trois comme avec TCP), pour offrir une meilleure
protection contre les dénis de service. Les
SYN
cookies, un ajout plus ou moins bancal en TCP,
sont ici partie intégrante du protocole.
SCTP est surtout issu des demandes du monde de la
téléphonie sur IP, qui avait besoin d'un tel
protocole pour la signalisation mais il peut
être aussi utilisé dans d'autres domaines.
Un excellent article du Linux
Journal explique bien SCTP.
SCTP est depuis longtemps mis en œuvre dans
Linux et dans
FreeBSD. De même, des programmes de débogage
comme Wireshark sont capables de décoder et
d'afficher le SCTP. Voici par exemple un
pcap entre deux machines dont l'une a envoyé (trame 3) la
chaîne de caractères « toto ». (Vous avez également la version texte de ce dialogue.) Des
exemples de programmes de tests SCTP se trouvent dans mon article
sur le RFC 3286.
Comme tout « nouveau » protocole de transport, SCTP est handicapé
par des coupe-feux mal
programmés et/ou mal configurés. L'Internet s'ossifiant de plus en plus,
il devient très difficile de déployer un
nouveau protocole de transport. D'où le RFC 6951, pour faire tourner SCTP sur UDP (comme ce que fait
QUIC).
Les changements qu'introduit ce nouveau RFC ne
modifient pas en profondeur le protocole mais corrigent les nombreux
problèmes survenus pendant ses premières années d'utilisation. Le
RFC 8540 donne la liste complète des problèmes
corrigés.