Greboca  

Suport technique et veille technologique

Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.

C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...

Les logiciels libres

L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.

Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.

Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.

Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.

Blog de Stéphane Bortzmeyer  -  Faut-il critiquer l'IA ?

 -  9 février - 

Plusieurs organisations françaises viennent de signer un appel critique vis-à-vis de l'IA, dans le contexte du sommet IA du gouvernement. Alors que je suis en général d'accord avec ces organisations, cet appel me semble frapper à côté de la cible, car il attribue à l'IA un rôle excessif.

À l'approche du sommet IA, les discours technobéats se multiplient, affirmant que l'IA va tout résoudre et qu'il faut vite y investir des milliards de gigawatts pour rester compétitif. Les injonctions à passer à l'IA, à accélérer le déploiement de l'IA jusque dans nos brosses à dent, évidemment connectées, sont répétées sans cesse. Face à ce délire marketing et politicien, on comprend l'agacement des gens qui tiennent à garder un regard critique sur le numérique. (Rappel : « critique » au sens de « penser par soi-même, sans forcément suivre le discours dominant », pas au sens de « jamais d'accord ».) Cet agacement peut mener à passer complètement de l'autre côté et à dire que l'IA ne sert à rien, voire qu'elle est 100 % néfaste.

Mais l'appel dont je parlais a un autre défaut : il met l'IA à toutes les sauces. Par exemple quand il dit que « elle [l'IA] est le plus souvent imposée sans réelle prise en compte de ses impacts délétères sur les droits humains » comme si ce n'était pas le cas de tout le numérique (cf. par exemple le RFC 8280), et même de toutes les innovations techniques. À lire l'appel, on a l'impression que les choses allaient plus ou moins bien avant mais que l'IA a entrainé une rupture qualitative. Ce qui est, paradoxalement, exactement le discours des techno-béats qui promeuvent l'IA à tout prix.

Qu'on attribue à l'IA des miracles ou au contraire qu'on l'accuse de tous les maux, dans les deux cas, on fait l'erreur de croire qu'il existe bien quelque chose qui s'appellerait « l'IA » et qui aurait des caractéristiques qui en feraient quelque chose de très distinct du reste du monde numérique. En réalité, « IA » est un terme surtout marketing, sans définition précise, et qui a surtout une longue histoire dans la communication plus que dans la technique. (Notons qu'« algorithme » est également souvent utilisé mal à propos mais ce mot, au moins, a une définition rigoureuse.) Alors, oui, les LLM existent, oui, les logiciels de génération de textes ou d'images ont fait des très gros progrès depuis quelques années, des nouvelles techniques et des nouveaux outils sont développés par les chercheur·ses, mais il n'est pas du tout évident que cela change fondamentalement les questions qu'on se posait déjà avant que ChatGPT ne remette l'IA à la mode.

Par exemple, quand l'appel de Hiatus dit « dans l’action publique, elle [l'IA] agit en symbiose avec les politiques d’austérité qui sapent la justice socio-économique », c'est très discutable alors qu'on n'a pas attendu l'IA pour casser les services publics, souvent au nom de la dématérialisation (je recommande par exemple l'excellent rapport de la Défenseure des Droits sur l'ANEF).

Bref, autant la critique du numérique est indispensable, autant je pense que c'est une mauvaise idée que d'ériger « l'IA » en phénomène spécifique.

par Stéphane Bortzmeyer

Blog de Stéphane Bortzmeyer

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