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LinuxFr.org : les journaux  -  [LWN] Une porte de sortie pour a.out

 -  Mars 2022 - 

Ceci est une traduction de l'article LWN A way out for a.out, rédigé et publié par Jonathan Corbet.

Contrairement à ma précédente tentative, j'ai cette fois ci l'autorisation de l'éditoriat de LWN (cf fin du journal).


Le format d'exécutable a.out date des tout premiers jours de Linux—et même avant. Il n'a pas été utilisé sérieusement depuis plusieurs décennies, mais le support existe toujours dans le noyau Linux et a résisté à toutes les tentatives de suppression. En Janvier, Borislav Petkov essaya à nouveau de retirer le support de ce format, amenant à une autre longue discussion. Il y a cependant une différence cette fois, les efforts pour se débrarasser du support de a.out pourraient bien porter leur fruit.

Le format a.out date de la première édition de Unix. Quand MINIX arriva, il a naturellement réutilisé ce format pour ses fichiers exécutables ; ce qui amena Linux à utiliser aussi ce format à son tour. C'est un format simple, et son implémentation dans Linux l'est encore plus. Parmis d'autres choses, chaque librairie partagée sous Linux devait se faire assigner de manière centralisée une portion de l'espace d'adressage, puisque les librairies ne pouvaient pas être transférée à une autre adresse au runtime. Quand bien même, Linux utilisa a.out pendant quelques temps, jusqu'à ce que le support du tout nouveau format ELF fut ajouté à la version de développement 0.99.13 du noyau en 1993.

Il fut un temps ou les plus fous d'entre nous on converti manuellement nos systèmes Slackware de a.out vers ELF, dans le but d'être en mesure de l'essayer et de bénéficier de ses avantages avant que les distributions ne soient mises à jour. Ils portent toujours les cicatrices de cette époque. Non pas que votre éditeur admettrait connaître qui que ce soit qui ce serait engagé dans une telle activité.

ELF est devenu le format exécutable standard sur Linux sur la plupart des architectures depuis 1995. On pourrait penser que cela aurait fournit assez de temps pour tout utilisateur des binaires a.out de migrer à contrecoeur vers ELF ; son adoption peut être jugée comme n'étant pas une mode passagère à ce point. Mais dans le monde réel, les surprises rôdent.

La conversation initiale sur la suppression de a.out se dissipa rapidement mais fut relancée quand Eric Biederman publia un patch désactivant le support de a.out sur 2 architectures (Alpha et m68k) qui l'activaient toujours par défaut. Ce patch ne supprime pas le support, il le désactive juste pour voir si quelqu'un se mettrait à hurler. Si des protestations se faisaient entendre, le support pourrait être réactivé rapidement et facilement ; sans quoi, une suppression complète pourrait être réalisée.

Linus Torvald repondit rapidement qu'il était "plutôt certain qu'on ne pouvait pas faire ça". Il souligna que le format d'exécutable natif sur les systèmes Alpha exécutant le Unix de Digital était essentiellement du a.out, même si il était désigné par son nouveau nom ECOFF. Le loader a.out de Linux peut exécuter des programmes ECOFF en ignorant certaines nouvelles fonctionalités de ECOFF ; le supprimer casserait n'importe quel système utilisant encore ce support. On pourrait penser que le nombre d'utilisateurs qui font toujours tourner un CPU Alpha, exécutant des binaires ECOFF et maintenant leur noyau à jour des dernières versions serait un nombre plutôt bas, mais on ne sait jamais.

Kees Cook fit une petite recherche sur, il semblerait, la seule distribution supportant encore Alpha (Gentoo), et découvrit que les seuls fichiers ECOFF présent contenait un firmware, qui ne s'exécute pas sur le CPU de toute façon. Il concluat qu'il n'y aurait aucun problème a retirer le support de a.out sur cette plateforme : "Let's do it".

Il semblerait que ce soit une règle universelle que quelqu'un doivent venir pour casser l'ambiance. Cette fois ci, alors qu'il semblait ne plus avoir aucun obstacle, James Jones se pointa pour faire savoir qu'il utilisait toujours a.out :

Le cas d'usage est de faire tourner un ensemble de vieux outils pour compiler des programmes pour l'Atari Jaguar. Notamment, l'assembleur d'Atari (mac) et l'éditeur de lien (aln). L'alternative serait d'exécuter les versions Windows dans dosbox, ou d'utiliser un remplacement qui a été développé sur une version encore plus ancienne avec moins de fonctionnalités du code source de mac et aln, mais qui n'a toujours pas réussi à réintroduire les fonctionnalités nécessaire pour compiler certains programmes ou utiliser les outils de debug d'Atari (également disponible uniquement au format a.out).

Il donna quelques détails supplémentaires sur le pourquoi du besoin de ces outils dans un message ultérieur.

Migrer un programme vers un nouveau format exécutable est normallement juste une question de recompilation. Mais recompiler est une tâche bien plus difficile en l'absence de code source. Se retrouver coincé à essayer de faire tourner des logiciels vieux de plusieurs décennies sur des systèmes modernes est juste une des joies réservées aux utilisateurs de systèmes propriétaires—mais beaucoup de gens se sont retrouvés dans cette position à un moment ou un autre. Ce sont de légitimes utilisateurs de Linux, et il n'y a aucun désir de casser leurs systèmes. Donc Petkov abandonna dûment et demanda à Jones de documenter son utilisation de a.out pour ceux qui pourraient essayer de le supprimer dans le futur.

Cook, cependant, ne fut pas si pressé de jeter l'éponge ; il analysa les programmes en question, on conclut qu'il était possible d'écrire un wrapper ELF qui pourrait charger et exécuter un vieux binaire a.out. Un jour plus tard, il publia ce programme, précisant qu'il était capable d'exécuter aln au moins assez loin pour qu'il se plaigne des arguments de la ligne de commande. Jones l'essaya et fut satisfait du résultat :

Oui, cela fonctionne parfaitement, merci. J'aime l'idée d'utiliser cela bien plus que de recevoir un e-mail à chaque fois que quelqu'un veut à nouveau supprimer le code de a.out. Considérez mon cas d'usage comme retiré. J'ai déjà mis à jour mon projet jaguar-sdk pour utiliser cet outil à la place.

Donc le retrait du support de a.out est de retour dans les plans du noyau 5.18. Peut être que les efforts porteront leur fruit cette fois, bien qu'il n'y ait toujours aucune garantie ; il pourrait y avoir des utilisateurs de a.out non conscient de la prochaine apocalypse et n'ont pas fait connaître leur objection. Si ces utilisateurs n'ont pas connaissance ou ne veulent pas utiliser le wrapper de Cook, le retrait du support de a.out pourrait bien, encore une fois, être reporté à une future version du noyau.


Suite à ma précédente tentative, j'ai contacté l'équipe de LWN pour leur demander l'autorisation (chose que j'aurais du faire avant), ci-joint leur réponse :

Hi David,

On 2022 mar 24 at 21:12:36 +0100 David Delassus wrote:

My name is David Delassus, I've been a Linux user for the past 15
years and I follow your website silently for quite a while.

Thank you for the great content!

Glad you like it!

I'm contacting you because I've written a translation of one of your
articles:

But I've been reminded that content on LWM is copyrighted and I might
have infrighted such copyright. I am sorry for this.

Therefore, I've asked the moderation to unpublish the article, unless
I get your authorization to publish this translation.

Well, normally we would rather that you wait to translate/publish
articles until after the subscription window is up (one week after the
weekly edition it is published in … April 8 in this case) … after
that, all of our articles are CC BY-SA 4.0 so you can freely translate
them under those terms …

but, in this case, we will grant you permission to publish your
translation with a link (subscriber link as you have above is fine) and
credit it to Jonathan Corbet and LWN …

thanks,

jake

Merci à l'équipe de LWN pour sa rapidité et sa compréhension.

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par David Delassus

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