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LinuxFr.org : les journaux  -  Les DRM, ma liseuse et moi

 -  Août 2022 - 

Sommaire

• Les DRM Adobe comment ça se passe ?
• Des livres sans DRM Adobe
• Où se procurer des livres électroniques ?

Salut les gens et les autres,

J’écris ceci pour rassurer Papey qui s’inquiète qu’il n’y ait pas de nouveau journal pendant quatre jours et pour l’anniversaire de la maman de deuzene, et aussi parce que ça peut peut-être intéresser deux-trois personnes ici.

Il ne s’agit que de mon expérience personnelle à moi que j’ai et que de mon avis à moi personnellement. Il est possible que les gourous et gourelles d’internet, de l’informatique et de la tomme de chèvre aient des opinions et des vécus différents. Il est également possible que certaines choses aient changées depuis. Mais j’ai des doutes.

Brèfle, j’ai acheté ma première liseuse en 2012, et elle m’a laissée tomber après une chute de trop. Mon actuelle liseuse est une Diva de Bookeen depuis trois ans.

Les DRM Adobe comment ça se passe ?

Quand on achète un livre numérique, rappel un vrai livre numérique pour liseuse c’est au format epub, ce n’est pas du PDF. À moins d’avoir une grande liseuse qui ne tient pas dans une poche, les PDF ne sont pas très facilement lisibles dessus.

Donc, disais-je avant de m’égarer sur les histoires de format, quand on achète un livre numérique, la librairie en ligne nous envoie par courriel un lien pour télécharger le bouquin. Quand il est sans DRM, on le télécharge, on l’ajoute à sa liseuse et on le lit.

Quand il est avec cette saleté de DRM, on doit au préalable avoir installé sur son ordinateur, MacOS ou Windows, un logiciel de chez Adobe. Si on a Linux, c’est ballot, mais il n’y a pas de version développée pour Linux (pour autant que je sache, c’est mon expérience, je n’ai pas fait de recherche sur le sujet depuis).

Ce n’est pas pour rien qu’on appelle ça Restriction des droits numériques. J’ai mis longtemps à comprendre à quoi se rattachait le qualificatif « numérique ». À « droits », sans aucun doute puisqu’on ne peut avoir que trois exemplaires (si ça n’a pas changé) d’un fichier sous DRM, ce qui signifie concrètement que si on a une liseuse bourrée de livres plein de DRM, en changeant de liseuse, on perd sa bibliothèque. La restriction est peut-être numérique, mais les droits des propriétaires des livres et des liseuses sont bel et bien restreints.

Il y a des solutions de contournement, mais je ne sais pas si c’est très licite et, de toute façon, ça me gave, acheter un livre avec DRM c’est payer une obole à Adobe. Les maisons d’édition paient une redevance à Adobe POUR CHAQUE LIVRE VENDU AVEC DRM. Au bout du compte, à votre avis, d’où sort l’argent de la redevance ?

Des livres sans DRM Adobe

Compte tenu de ce que j’ai écrit plus haut. Toutes les maisons d’édition n’ont pas recours aux DRM. Parce que ça coûte cher de toute façon. Ce sont surtout les grosses maisons d’éditions bien en cour (nan, y’a pas de faute), celles qui fabriquent les prix Goncourt et les auteurs et autrices vus-à-la-télé.

Une bonne librairie en ligne n’ajoute pas de DRM aux bouquins. J’avais lu, il y a quelques années, sur le blog d’une maison d’édition qui n’utilise pas, aussi pour des raisons éthiques, le marquage DRM, que certaines librairies étaient susceptibles de le faire (sans doute appartenant à des grands groupes).

Une bonne librairie indique clairement le type de marquage sur la notice de chaque livre, et le format (epub de toute façon, pour une liseuse, voir plus haut).

Il existe une DRM LCP, qui n’est pas Adobe, elle n’est prise en charge, à ma connaissance, ce qui ne veut pas dire grand-chose, que sur la Diva de Bookeen. Je ne sais pas ce qu’il y a dedans ou derrière (enfin, vaguement, mais j’ai oublié l’essentiel).

ePagine qui est, appelons ça comme ça, un genre de plateforme de librairies indépendantes en ligne, les accepte, voir ce tutoriel qui explique comment ça fonctionne. Si je comprends bien, il faut une clé LCP donnée délivrée par la librairie, et donc pas un logiciel tiers. Ainsi on pourrait, dans le cadre de livres vendus avec un LCP et un DRM Adobe, acheter le livre avec le marquage LCP sous réserve que la liseuse l’accepte (faudrait essayer).

Globalement, donc un epub doit avoir, soit pas de marquage du tout (rare pour les livres vendus), soit un marquage de type Watermark (encore une fois c’est mon avis à moi).

Et si on veut un livre avec DRM ? Ma position est soit on l’achète en papier dans une vraie librairie en dur, de préférence, soit on s’en passe.

Où se procurer des livres électroniques ?

Il y a quelques années j’avais fait un article sur le sujet sur mon site. Il reste toujours valable.

Ceci étant, il y a deux-trois trucs à savoir quand on achète un livre en ligne :

• le lien de téléchargement peut prendre un peu de temps à arriver, un peu, pas beaucoup, si on n’a pas de compte sur la librairie en ligne, cela peut être un peu inquiétant, conseil habituel au cas où, vérifier dans les pourriels,
• si on a un compte, d’après mon expérience personnelle, on retrouve aussi les livres dans notre compte, ce qui est pratique,
• comme pour tous les autres achats, faire attention là où on achète les livres, cela dit, pour prendre l’exemple de ma librairie en ligne favorite, à savoir emaginaire, qui est sur la plateforme ePagine, plutôt spécialisée dans la SF, la fantasy et le fantastique au départ, on peut y acheter des livres dans d’autres domaines et d’autres éditeurs que ceux qui figurent sur la barre de navigation.

J’aurais tendance à suggérer, de fait, de se créer un compte sur une librairie en ligne sérieuse et à toujours acheter là.

En complément des adresses données sur l’article de mon site cité plus haut, bibebook propose de télécharger un pack de ses 1 700 livre électroniques gratuits (1,7 Go). La plupart, si pas tous, étant des livres du domaine public donc pas récents. Mais le pack est bien fichu. Si on veut offrir une liseuse à sa vieille maman (ou à soi-même, ou à quelqu’un d’autre) ça pourrait être une bonne idée, il y a dedans du Arsène Lupin (Maurice Leblanc) du Sherlock Holmes, du Jules Verne aussi bien que des grands classiques de la littérature, du théâtre ou de la poésie, française ou non. Et, franchement, Proust se lit beaucoup mieux en version électronique qu’en version papier.

Il y a aussi Le Bouquineux à ajouter à cette liste, bien qu’il ne soit pas, de mon point de vue, très pratique à utiliser. Mais on y trouve Gide.

Bonnes lectures.

(j’avais l’intention de faire court, mais je crois bien que c’est loupé).

PS : utiliser une liseuse nécessite une, rapide, mais nécessaire phase d’apprentissage, comme pour tout. On peut appeler ça « prise en mains » si on veut.

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par Ysabeau