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Suport technique et veille technologique

Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.

C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...

Les logiciels libres

L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.

Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.

Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.

Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.

[ edgard.fdn.fr ] Oui, et alors ?  -  La vie des grands fauves, tome 4

 -  Novembre 2015 - 

On est quelques-uns, en France, à réfléchir autour des structures pour créer une dynamique réseau, autour du FTTH, autour des opérateurs locaux, des opérateurs alternatifs, etc.

Un point revient régulièrement dans nos réflexions : si on veut éviter la concentration d'Internet aux mains de quelques multinationales incontrolables, il faut en passer par des opérateurs neutres. Il faut éviter les concentrations verticales. J'en parle d'ailleurs dans le tome 1 de cette série sur la vie des grands fauves.

En effet, le modèle serait celui-là: le réseau physique appartient aux pouvoirs publics (région, État, etc). Par un moyen quelconque (service public, délégation de service public, autre) ce réseau est mis à disposition de tous les opérateurs, aussi bien les grands opérateurs nationaux que les micro-opérateurs locaux. Et bien entendu, dans des conditions équitables et qui permettent à chacun de s'y retrouver. Par exemple, en évitent les frais fixes au début du contrat : s'il faut payer 20.000 € avant de commencer à travailler, les PME ne pourront pas se créer autour.

En gros, jusqu'à présent, sur ce sujet là, j'avais croisé deux opinions classiques. D'un côté, les gens qui veulent éviter le monopole et qui veulent une concurence très ouverte, où les opérateurs locaux peuvent cohabiter à côté des opérateurs nationaux ou internationaux. De l'autre côté, les gens qui trouvent que l'ADSL se développe très bien, qu'il suffit de laisser France Télécom investir en paix et bien tout monopoliser, et que quand le gâteau sera gros les lions (Free, NeufCegetel, etc) se débrouilleront bien pour en récupérer un bout.

Ça peut sembler curieux, mais, en gros, l'idée d'une concurrence très ouverte, mettant les opérateurs tous au même niveau, est plus classiquement attachée aux gens de gauche. La libre concurrence, officiellement, c'est pas de gauche. Par contre, l'idée d'un tissus de petites entreprises assurant un développement en région, à l'opposé du monstrueux développement des très grand groupes mondialisés, elle vient de l'alter-mondialisme, et c'est plutôt classé à gauche. Tout aussi curieusement, l'idée de favoriser l'ancien monopole d'État, on la trouve plus souvent chez les gens de droite. Pourtant, France Télécom, qu'est-ce qu'ils ont pu dire comme mal dessus, tant que l'État était majoritaire. Mais voilà, la libre concurrence où le très gros écrase le gros, et où le gros écrase le moyen, c'est un truc qui vient de l'ultra-libéralisme type Madelin. Donc ça vient plutôt de droite.

Dans le cadre de mes activités associative (FDN) je m'intéresse beaucoup aux réseaux neutres qui sont en train de se créer, pour que FDN puisse aller y fournir de l'accès. Pas forcément rentable, mais pour amorcer quelque chose. Pour aider à faire fleurir sur la région concernée un FAI associatif du même type.

Le dernier que j'ai trouvé, c'est Net27, le réseau en délégation de service public du département de l'Eure. Donc je suis allé lire les quelques maigres informations disponibles sur leur site Web. Ça commence gentiment, techno ADSL et wiMAX, délégation de service public, bref, ça ressemble bien à ce qui intéresse FDN en ce moment.

Et puis je suis tombé sur quelques phrases qui m'on fait peur. J'ai l'impression qu'ils on fait un réseau nu. Sans les routeurs. Chacun vient poser ses routeurs partout. Et visiblement, on est présent soit sur tout le réseau du département, soit nulle part. Du coup, pour commencer à discuter, il faut acheter un plein camion de routeurs.

Un peu plus loin, je lis « La DSP vend en gros aux FAI et chaque FAI vend au détail. Chaque FAI établira librement son prix selon son offre. ». Le mot qui me choque, en plein milieu, c'est le mot « gros ».

Je tiens bien à le préciser : je ne suis pas encore rentré en contact avec les gens de Net27. Jusque-là, j'étais factuel, indiquant ce que j'avais lu et ce que j'en avais compris. Là, je vais me lancer dans ce que j'en déduis, entre autre politiquement. Tant que je n'aurai pas eu quelqu'un de Net27 au téléphone pour me confirmer les conditions financières du machin, l'analyse est à prendre au conditionnel.

On a donc affaire à un nouveau modèle. Le réseau dont les investissements sont faits par les pouvoirs publics, et qui ne sert qu'à rentabiliser les grandes entreprises privées. C'est un concept. Les esprits vifs me diront que c'est forcément un raisonnement de droite. En effet, puisque la zone n'est pas rentable à couvrir pour les opérateurs, si on veut qu'ils viennent, il faut financer pour qu'ils ne perdent pas d'argent. Raisonnement classique de la droite qui veut que quand une entreprise va mal, on la renfloue, et que quand elle va bien, elle paye des dividendes à ses actionnaires.

Là où ça devient commique, c'est que j'ai découvert ce réseau sur un SPAM du Parti Socialiste. Ils sont très fier, dans leur bla-bla d'auto-promotion de dire que le département de l'Eure, moderne, bla-bla, fibre optique, bla-bla, ADSL, etc. Et que le président du conseil général c'est un gars de chez eux. Contents et fiers ils sont.

Ils annoncent qu'ils préfèrent favoriser les grandes entreprises plutôt que les associations et petites entreprises. Ils préfèrent pousser NeufCegetel, Alice et Deutshe Telekom plutôt que FDN ou Neuronnexion. Et, eux, c'est le PS. Les champions de la gauche. Ceux qui nous expliquent à longueur de discours politiques qu'on ne peut pas laisser faire ces cochons de capitalistes-financiers.

S'il vous vient un doute : je ne pense pas que ce brave élu PS ait choisi délibérément une solution comme ça. Je pense simplement qu'il n'y a pas réfléchi. Il n'y a pas pensé. Ça lui paraît tellement évident qu'un FAI, c'est forcément un gros FAI, que tous les FAIs sont, forcément, par loi de la nature, des grandes entreprises. Il n'envisage pas qu'un FAI puisse être une association, ou une PME de quartier, ou une coopérative. Qu'un FAI puisse vivre sans payer des Tunisiens à faire sa hotline, et sans avoir des abonnés mécontents par millions.

Si le PS était un peu à l'écoute de ce qui existe et de ce qui bouge dans le monde associatif, il aurait peut-être évité cette bourde.

Il ne me reste donc plus qu'à trouver l'adresse mail, s'il en a une, du président de conseil général en question. Une fois que j'aurais vérifié, et si ce que je crains est vrai, je pense que je vais lui demander des explications.

par Benjamin Bayart

[ edgard.fdn.fr ] Oui, et alors ?

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