Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.
C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...
Les logiciels libres
L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.
Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.
Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.
Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.
- Juin 2015 -
Paris, le 22 juin 2015, communiqué de presse.
Le 18 juin 2015, le gouvernement a dévoilé sa stratégie
numérique. À cette occasion, le Conseil national du numérique a
également remis son rapport « Ambition
numérique ». Ce dernier présente, dans ses propositions, notamment la recommandation de donner
la priorité au logiciel libre dans la commande publique,
priorité que l'April encourage le gouvernement à inscrire dans le
futur projet de loi numérique.
Le rapport « Ambition numérique » contient 70 propositions dont certaines retiennent
particulièrement l'intérêt de l'April. Ainsi la priorité au logiciel
libre dans la commande publique, l'abaissement des barrières
techniques et contractuelles à l'interopérabilité et le renforcement
du droit à la rétroingénierie d'un logiciel existant sont regroupées
sous l’appellation « ouvrir et maintenir des passerelles entre
grands écosystèmes concurrents » (page 69).
De même, une place
importante est donnée aux communs et à la promotion des pratiques
collaboratives et de la réciprocité. Notons également le rappel au
fait de ne pas déroger au principe du recours au préalable à une autorité
judiciaire de mesures de blocage de sites ; l'importance
d'établir un régime de protection des lanceurs d’alerte clair
et effectif ; le déploiement des pratiques de chiffrement des données
(avec le recours systématique à des logiciels libres pour
l'enseignement à l'école du chiffrement des communications) ;
l'ouverture par défaut des données publiques ; l’interopérabilité dans
l'Éducation nationale…
Sur la base de ce rapport, le gouvernement a présenté sa stratégie
numérique qui vise, selon les propos du
Premier ministre Manuel Valls, « à faire de la France une République
numérique ». Cette stratégie se décline en 14 axes, parmi
lesquels la libre diffusion et la publication des données de
recherche, la mise en œuvre du plan numérique pour l'éducation, la confirmation dans la loi des principes d'accès et de réutilisation,
de manière libre et gratuite, des données publiques, l'inscription dans
la loi d'une définition claire de la neutralité du net.
La place du logiciel libre est trop modeste dans cette stratégie. La
« promotion active des licences libres » est citée dans
le dossier de presse mais semble ne concerner que les résultats de la
recherche. Dans une page
du site dédiée à la stratégie il est indiqué que « Le
Gouvernement portera une attention particulière aux développements en
source ouverte et entend promouvoir le développement et l'utilisation
des logiciels libres, domaine dans lequel la France est un des pays
les plus actifs au monde. Ainsi, sur certains marchés très largement
dominés par certains éditeurs de logiciels, cette évolution pourrait
permettre à l’industrie européenne de regagner des positions de
premier plan » et sur une autre
page il est écrit que « l'utilisation de logiciels libres
sera encouragée en poursuivant la logique de la circulaire du 19
septembre 2012. ». Mais aucune action précise n'est
annoncée. D'autres recommandations du Conseil national du numérique, pourtant à considérer, ne sont pas mentionnées (promotion du chiffrement, place du juge dans le blocage
des sites, rétroingénierie…).
« Le logiciel libre est l'incarnation informatique de notre devise
républicaine, "Liberté, Égalité, Fraternité". Nous encourageons le
gouvernement à suivre la recommandation du Conseil national du
numérique concernant la priorité à donner au logiciel libre dans la
commande publique » a déclaré Frédéric Couchet, délégué général de
l'April.
« Quand le gouvernement évoque "certains marchés très largement
dominés par certains éditeurs de logiciels", une première action
concrète serait de mettre un terme à l'aveuglement sur les
contrats de type "Open Bar" avec Microsoft » poursuit
Frédéric Couchet.
Au final, la stratégie du gouvernement ne présente que peu de nouveautés, et alors que le projet de loi renseignement est sur le
point d'être voté définitivement par le Parlement, l'April reste préoccupée au sujet des politiques que le gouvernement compte
effectivement mener.
L'April appelle le gouvernement à prendre en compte les
propositions mises en évidence ici et lui demande de donner toute sa
place au logiciel libre dans le projet de loi numérique que va
présenter Axelle Lemaire, Secrétaire d'État chargée du numérique.