Aujourd’hui, les grandes entreprises et administrations publiques hésitent entre continuer à utiliser des logiciels propriétaires ou basculer vers les Logiciels Libres. Pourtant, la plupart des logiciels libres sont capables de bien traiter les données issues des logiciels propriétaire, et parfois avec une meilleur compatibilité.
C’est alors la barrière de la prise en main qui fait peur, et pourtant...
Les logiciels libres
L’aspect « Logiciel Libre » permet une évolution rapide et une plus grande participation des utilisateurs. Les aides et tutoriels foisonnent sur Internet ou sont directement inclus dans le logiciel lui-même.
Enfin, les concepteurs sont plus proches des utilisateurs, ce qui rend les logiciels libres plus agréable à utiliser et conviviaux.
Grâce à la disponibilité des logiciels libres, vous trouverez facilement des services de support techniques et la licence n’est plus un frein à l’utilisation de ces logiciels par votre personnel.
Notre support technique concerne essentiellement les logiciels libres, que ce soit sous forme de services ponctuels ou de tutoriels.
- 18 novembre -
Note : je poursuis la réflexion dans un autre article. Et si le problème des réseaux sociaux, c’étaient les phares ?
Edit : par web « progressiste », j’emploie volontairement un qualificatif flou (et dépassant le clivage gauche/droite) pour englober la part du web qui ne se reconnaît pas dans la dérive ultraconservatrice et d’extrême droite d’une partie de la tech américaine, qui s’incarne dans Elon Musk et sur X, entre autres.
Avec l’élection de Trump/Musk, le réseau social X (anciennement Twitter) vit un nouvel épisode de « départ » massif. Ou plus précisément, les réseaux sociaux concurrents voient un nouvel épisode d’arrivée massive. Ce qui n’est pas tout à fait pareil. Et pas vraiment nouveau, puisque de tels épisodes se déroulent régulièrement depuis l’achat de X par Elon Musk.
Si un grand nombre d’utilisateurices cherchent un espace d’expression moins toxique, beaucoup quittent (pour certain⋅e⋅s définitivement) X pour des raisons morales. Et donc, le réseau social qui gonfle en ce moment, c’est Bluesky.
La semaine dernière, je suis donc allé me créer un compte Bluesky, pour voir. J’ai lu pas mal d’articles sur ce réseau social, certains dithyrambiques, d’autres beaucoup plus nuancés, et quelques-uns très négatifs. Aujourd’hui, mon avis est fait : le web progressiste aurait tout intérêt à migrer directement sur Mastodon, pas sur Bluesky. Pourquoi ? Parce que, sauf à espérer un miracle, Bluesky is the next TwitterX.
Bluesky a été créé par Jack Dorsey, le même qui a créé Twitter. Il a quitté le projet depuis, mais ce sont toujours les mêmes idées, les mêmes idéologies (libertariennes, techno-utopistes), les mêmes personnes. Vous voyez un peu le début du problème ? Bluesky est financé par de gros capitaux-risqueurs de la Silicon Valley, pas de ceux qui se contentent de créer un réseau social décentralisé pour le bien commun. Nous avions le droit d’être naïfs au milieu des années 2000, quand on nous vendait le web social comme une utopie. Plus aujourd’hui. Parmi les investisseurs, les soutiens de la première heure, les premiers salariés de Bluesky, on retrouve la crypto-galaxie. Celle qui a activement fait campagne… pour Donald Trump.
Sur le plan moral, donc, Bluesky a beau être un réseau social très jeune, il n’est déjà pas très convaincant. Or on sait maintenant que les projets idéologiques et politiques sont déterminants dans la tech US. Sur le plan économique, Bluesky est aux mains de tout ce qu’il y a de plus classique pour les Big Tech de la Silicon Valley. Espérer qu’il fasse autre chose que ce qu’ont fait toutes les autres Big Tech (maximisation des bénéfices, enfermement progressif, économie de l’attention, captation des données personnelles, publicités de plus en plus intrusives, viralisation des contenus toxiques, etc.) relève de la croyance la plus aveugle. Cela reviendrait même à croire au(x) miracle(s). Il faudrait réussir à croire qu’une entreprise capitaliste, financée par des VC technosolutionnistes américains crypto-addicts, va vraiment s’ingénier à concevoir une infrastructure technique sincèrement open-source et interopérable. Pour le bien commun et l’intérêt général. Sur le (très) long terme. Youhou ! Vous vous rappelez d’OpenAI (la boite derrière ChatGPT), qui était à la base une association à but non lucratif dont l’objectif était de produire de la science ouverte sur l’IA ?
Bref, le web progressiste, particulièrement les plus militants, n’a pas un temps et une énergie illimités. Je crois qu’il aurait intérêt à gagner un peu de temps en sautant l’étape Bluesky et à migrer directement sur une instance Mastodon. Ou plus largement, à découvrir le Fédivers. Ce n’est pas parfait bien sûr, et il reste de nombreux enjeux : le financement, car rien n’est gratuit, la modération, l’ergonomie, etc.. Bien sûr, ça demande un peu d’habitude, de construire de nouveaux repères, comme n’importe quel nouvel outil. Mais ça existe, c’est fonctionnel, et ça progresse tous les jours !
Internautes progressistes en recherche de nouveaux repères, nous vous attendons. Venez nous aider à construire le web social alternatif dont nous avons tant besoin.
Note : je poursuis la réflexion dans un autre article. Et si le problème des réseaux sociaux, c’étaient les phares ?
Edit 2 : j’ai retiré le guide et le tableau comparatif de l’article, suite à de nombreux commentaires démontrant que l’exercice était périlleux et desservait en réalité le but de l’article, qui n’est PAS de glorifier Mastodon ou de prétendre que tout y est parfait.
Cet article Le web progressiste aurait intérêt à migrer sur Mastodon, pas sur Bluesky est apparu en premier sur Louis Derrac.
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